(Agence Ecofin) - Une des figures les plus puissantes et emblématiques de la scène égyptienne des céréales, Nomani Nomani, a déclaré hier avoir quitté son poste de vice-président de l’organisme public d’achat de céréales, la General Authority for Supply Commodities (GASC), au moment où le pays bataille avec des réserves en devises qui fondent comme neige au soleil.
Ce départ est une petite révolution sur la scène mondiale des céréales. En poste au GASC depuis 1979, il avait été nommé par Hosni Moubarak, il y a environ 4 ans aux commandes des achats stratégiques de l’Egypte, premier importateur mondial de blé, surfant sur les révolutions et turbulences politiques du pays.
Hier, les autorités du Caire se sont montrées rassurantes, soulignant que le pays disposait de stocks largement suffisants pour couvrir les besoins nationaux durant 101 jours. De son côté, le négoce n’a signalé aucun défaut de paiement de la part de l’Egypte.
Nomani Nomani n’a donné aucune raison particulière pour son départ, soulignant seulement qu’il avait été « promu conseiller du ministre des Approvisionnements [Bassem Oda, Ndlr.], ce qui signifie que je n’aurai plus la responsabilité des appels d’offres et des achats à partir de maintenant », a-t-il souligné hier.
Mamdouh Abdel Fattah lui succède pour un an, sans qu’il soit clair si son mandat sera renouvelable. Il travaille au GASC depuis les années 80.
La consommation égyptienne de blé a bondi de 39% ces dix derniers années, alors que la production nationale n’a augmenté « que » de 32%.
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