(Agence Ecofin) - En Égypte, les autorités envisagent de revoir les différentes modalités d’importation du blé afin d’augmenter les réserves stratégiques pour se prémunir contre toute potentielle restriction d’exportation de la céréale sur le marché mondial.
D’après Reuters, l’Autorité générale en charge de l’approvisionnement (GASC) pourrait demander aux fournisseurs de proposer directement leurs marchandises sur la base d’un prix C&F (Coût et Fret) en lieu et place de l’offre séparée FOB (Franco à bord) et des coûts de fret. Un prix C&F signifie que le vendeur a pour responsabilité de s’assurer que les marchandises arrivent à bon port et de prendre en charge les coûts y afférents alors que le prix FOB implique que c’est l’acheteur qui paie le transport et les taxes.
« Ce changement montre que les autorités ne veulent pas envoyer des navires aux ports d’importation dans le cas où il y aurait un isolement soudain et qu’ils préfèrent que le fournisseur s’en charge », estime un négociant ayant requis l’anonymat.
En outre, selon des sources proches du dossier, la GASC pourrait également payer ses prochaines cargaisons avec une lettre de crédit à vue, ce qui permettrait au vendeur d’être payé immédiatement sur présentation de certains documents en lieu et place d’un remboursement différé. La nouvelle méthode de règlement devrait mettre à contribution la Société islamique internationale de financement du commerce (IFTC).
Selon les dernières données du gouvernement égyptien, les réserves stratégiques pourront permettre d’approvisionner le marché intérieur pendant 4 mois en prélude à la récolte qui devrait démarrer à la mi-avril.
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