(Agence Ecofin) - En Afrique du Nord, le marché du blé est l’un des plus importants au monde. Avec les conditions climatiques qui pèsent sur la production et la demande croissante de la population, les importations sont à la hausse dans plusieurs pays de la zone.
Au Maroc, l’appétit pour le blé européen ne se dément pas. Selon les données de la Commission européenne (CE) relayées par UkAgroConsult, le Royaume chérifien a importé 4 millions de tonnes de blé depuis le bloc économique sur les 4 premiers mois de 2023, soit plus que le double du volume affiché l’année dernière à la même période (1,6 million de tonnes).
Avec ce stock, le Maroc aura absorbé 16 % des expéditions totales des fournisseurs européens sur ladite période devenant de fait le premier débouché africain de la zone. Le pays devance ainsi l’Algérie (3,6 millions de tonnes), le Nigéria (2,2 millions de tonnes) et l’Égypte (1,6 million de tonnes).
Pour l’essentiel, la forte demande à l’importation du Royaume chérifien tient à la mauvaise récolte affichée en 2022 du fait de la grave sécheresse qui a affecté l’appareil de production. La récolte de blé est ainsi passée à 2,7 millions de tonnes contre 7,5 millions de tonnes un an plus tôt en raison des conditions climatiques défavorables.
Si cette année, le pays d’Afrique du Nord devrait rester un marché important pour l’UE en raison de la demande croissante de blé pour la production de farine, le Département américain de l’agriculture (USDA) souligne que les importations devraient ralentir du fait de l’amélioration prévue de l’offre intérieure. Selon l’organisation, la production pourrait rebondir à 3,8 millions de tonnes avec des précipitations plus abondantes.
Pour rappel, le Maroc consomme annuellement plus de 10 millions de tonnes de blé, dont 70 % de blé tendre.
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