(Agence Ecofin) - Au Kenya, la filière café traverse une crise. Si la fève a été pendant un temps l’un des moteurs du secteur agricole, elle fait désormais face à un certain désamour. Les autorités multiplient les initiatives pour résoudre ce problème.
Au Kenya, l’exécutif envisage d’installer prochainement un fonds de stabilisation en faveur de la filière café. Ce dispositif spécial permettra de soutenir les exploitants de café en cas de chute des prix internationaux en leur garantissant un prix de base couvrant leurs coûts de production. Il devrait également favoriser les investissements dans le sous-secteur afin de stabiliser les revenus perçus par les producteurs.
Ce fonds spécial devrait être géré par un Conseil et alimenté par des contributions financières publiques. Globalement, ce projet fait partie d’une loi plus générale sur la filière en cours d’examen au Parlement et qui a pour objectif général de relancer le secteur.
Sur ces dernières années, le café a perdu en attractivité chez les producteurs kenyans en raison de la baisse des cours mondiaux liée à la surproduction du côté du Brésil et du Vietnam. De nombreux producteurs lui préfèrent désormais des cultures comme l’avocat et la noix de macadamia qui sont plus rentables et nécessitent moins d’investissements en eau notamment.
Déjà en 2020, le gouvernement avait mis sur pied une enveloppe de 2,7 milliards de shillings (27 millions $) afin d’aider les producteurs à disposer à l’avance d’un fonds de roulement pour leurs activités.
Le Kenya est le 4e producteur de café d’Afrique de l’Est derrière l’Ethiopie, l’Ouganda et la Tanzanie. Sa récolte annuelle tourne en moyenne autour de 700 000 sacs de 60 kg par an.
Espoir Olodo
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