(Agence Ecofin) - Sur le marché mondial du café, le Brésil règne en maître. Si un trop-plein de la récolte du pays a souvent plombé les cours mondiaux, de mauvaises perspectives de production conduisent actuellement à un affolement des prix.
Le café Arabica coté à New York a atteint le 22 juillet, 1,90 $ pour la livre, soit son plus haut niveau depuis 6 ans et demi. Cette flambée des prix s’explique principalement par les risques qui pèsent sur l’approvisionnement notamment au Brésil, premier fournisseur mondial de fèves.
Le pays sud-américain fait face en effet depuis le début de cette semaine à un fort épisode de gel qui a frappé les plantations situées en plein cœur de la ceinture de production, ce qui menace la floraison des caféiers et l’offre future. S’il est encore tôt pour une évaluation des dégâts, certains exportateurs brésiliens estiment que le gel pourrait faire baisser de 4,5 millions de sacs, la production de café prévue pour atteindre 70 millions de sacs d’ici l’année prochaine.
Cet épisode météorologique extrême intervient alors que la filière café a été déjà touchée sur le premier semestre par la plus forte sécheresse qu’a connu le pays depuis près de 90 ans. Pour certains analystes, cet enchaînement d’évènements couplé à l’année défavorable du cycle biennal de l’Arabica en 2021/2022 devrait encore tirer à la hausse les cours du produit dans les prochains mois.
Espoir Olodo
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