(Agence Ecofin) - Près de 60% des espèces de café présentes dans le monde courent le risque d’extinction du fait du changement climatique et de la déforestation. C’est ce qu’indique une étude publiée par une équipe de chercheurs des Jardins botaniques royaux de Kew, au sud-ouest de Londres.
Les variétés concernées sont aussi bien les espèces cultivées comme l’arabica et le robusta que celles sauvages apparentées.
Parmi les principaux pays affectés, figurent Madagascar et la Tanzanie qui comptent respectivement 43 et 12 espèces de café menacées sur un total de 75 variétés étudiées.
D’après Reuters qui relaie l’information, les conclusions sont particulièrement sombres pour l’Ethiopie, terre natale de l’arabica. Dans ce pays, principal producteur et consommateur de café du continent, les chercheurs prévoient une baisse de 85% des endroits propices de culture, d’ici 2080.
Selon les experts, les mesures actuelles de conservation adoptées dans les nations productrices sont insuffisantes pour garantir une protection durable des espèces.
Pour Aaron Davis, chercheur en chef à la Kew, une action ciblée est urgente dans les pays africains concernés, notamment dans les régions forestières durement touchées par les effets du changement climatique.
Selon M. Davis, l’étude loin d’être uniquement préoccupante pour les consommateurs, est aussi problématique pour les pays producteurs.
En effet, le café qui est une source majeure de recettes d’exportation pour de nombreuses nations représente un moyen de subsistance pour près de 100 millions de personnes, à travers le monde.
Espoir Olodo
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