(Agence Ecofin) - Sur ces 5 dernières années, la demande de produits dérivés du cacao a fait face à plusieurs vents contraires. Entre la pandémie de Covid-19 et les incertitudes liées à la guerre russo-ukrainienne, la santé du secteur est mise à rude épreuve.
En 2023, le marché de la consommation de confiseries au chocolat pourrait afficher une certaine résilience malgré la conjoncture économique mondiale difficile. C’est ce qu’estime l’Organisation internationale du cacao (Icco) dans son dernier rapport sur le marché pour le mois de février publié le 24 mars dernier.
? Our February 2023 Monthly #Cocoa Market Report is out!
— International Cocoa Organization (ICCO) (@IntlCocoaOrg) March 24, 2023
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Selon le groupe intergouvernemental, le volume de ventes desdits produits est attendu en légère hausse à 1 % à 7,61 millions de tonnes d’ici la fin d’année. Cet optimisme, bien que modéré, s’explique principalement par les prévisions d’un ralentissement à court terme de l’inflation dans les principales zones de consommation du fait d’une baisse des prix de l’énergie.
Dans les détails, l’Icco indique qu’aux USA, seconde zone qui absorbe la production mondiale de chocolat, le taux d’inflation résultant de la flambée des prix de l’énergie a reculé à 8,7 % en janvier 2023 contre 27 % un an plus tôt à la même période.
Du côté de l’Union européenne (UE), leader de la consommation, le taux d’inflation causée par l’évolution des cours de l’énergie s’est établi à 20,6 % en janvier dernier, comparativement au niveau de janvier 2022 (27 %).
L’organisation estime que ce contexte est susceptible d’améliorer le pouvoir d’achat des consommateurs et de stimuler la demande de produits chocolatés qui ne sont pas des biens de première nécessité et souffrent habituellement en période de crise d’un désintérêt des ménages.
Par ailleurs, la baisse des coûts liés à l’énergie devrait également bénéficier aux fabricants de chocolats en tirant vers le bas des charges de production et permettant d’offrir des produits de confiseries à un prix plus abordable pour les consommateurs.
D’un point de vue plus global, l’Icco estime que du côté de la production, les voyants sont au vert avec la Côte d’Ivoire et le Ghana qui jouissent actuellement de conditions météorologiques favorables.
Sur le plan des exportations, les arrivées de fèves dans les ports en Côte d’Ivoire ont affiché au 19 mars dernier, un repli de 5,4 % d’une année sur l’autre à 1,72 million de tonnes en raison de la moindre quantité de fèves du fait que le pays s’achemine vers la fin de la récolte principale
En outre, les exportations ont atteint 540 314 tonnes entre octobre 2022 et janvier 2023, une contraction de 9,3 % en glissement annuel attribuable à la vigueur du segment de la transformation.
Espoir Olodo
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