(Agence Ecofin) - A l’approche de 2020, horizon que s’est fixé le Cameroun pour produire 600 000 tonnes de cacao, le gouvernement camerounais, lui-même, note que ses objectifs ne seront pas atteints. C’est pour cette raison que le sujet était à l’ordre du jour du conseil de cabinet présidé, le 31 octobre 2019, par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute.
Pour expliquer cette contreperformance, le ministre en charge de l’Agriculture, Gabriel Mbairobe, a indiqué que le Cameroun fait face à des contraintes de matériel végétal de qualité. Bien plus, les exploitations sont vieilles parfois de 40 ans sinon plus ; le personnel est vieillissant et le rendement à l’hectare a également connu une chute.
« L’une de nos priorités est d’arriver à une tonne par hectare, ce qui permettrait, sans déforestation et sans création de nouvelles plantations d’atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Pour cela, un plan de multiplication de plants a été présenté. Celui-ci va nous permettre de disposer d’au moins 20 millions de plants par an pour augmenter la densité des plants par hectares », a déclaré le membre du gouvernement.
Pour ce faire, il est prévu l’intensification des recherches variétales, la formation des producteurs aux bonnes pratiques agricoles, la densification des exploitations et la création de nouvelles plantations.
La production actuelle de cacao est en croissance modérée, avec des volumes commercialisés de l’ordre de 365 000 tonnes au 15 juillet 2019 pour la campagne agricole 2018-2019, soit une augmentation de 3,53% par rapport à la précédente campagne.
Jusqu’à une date récente, le cacao était le deuxième produit de recettes d’exportation du Cameroun après le pétrole. Il est relégué au 4erang derrière le bois et la banane. C’est la raison pour laquelle l’État a mis en place un plan de relance de la filière. Celui-ci avait pour but d’atteindre les 600 000 tonnes en 2020.
Sylvain Andzongo
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.