(Agence Ecofin) - La viste au Kenya de la première ministre britannique Theresa May, dans le cadre de la deuxième étape de sa première visite en Afrique, sera marquée par des échanges entre les responsables des marchés financiers de Nairobi et de Londres.
« Les entretiens porteront sur les défis et les opportunités visant à approfondir les marchés de capitaux au Kenya », a fait savoir Geoffrey Odundo, le directeur général du Nairobi Securities Exchange, selon des propos rapportés par des médias kényans.
Dans la délégation du chef du gouvernement britannique qui arrivera le 30 août dans la capital kényanne, se trouve Nikhil Rathil, le directeur général de la Bourse de Londres. « Avec 110 entreprises et 34 obligations africaines cotées sur notre marché, nous sommes particulièrement bien placés pour travailler en partenariat avec le gouvernement kenyan afin d’offrir un canal de financement supplémentaire qui permettra de soutenir la croissance économique du pays », a-t-il déclaré commentant cette tournée.
Rien qu’en cette année 2018, des gouvernements africains, comme ceux du Nigéria, de l'Egypte et du Kenya, ont introduit des obligations souveraines sur le marché financier londonien pour 8,5 milliards $. Mais encore, des entreprises de grande valeur du Nairobi Securities Exchange sont des filiales de groupes britanniques.
On retrouve notamment Safaricom, filiale du sud-africain Vodacom, lui même filiale du groupe britannique Vodafone. Il y a aussi East African Breweries Ltd, filiale du groupe brassicole Diageo, Standard Chartered Bank dont le Directeur Général du groupe est dans la délégation britannique, ou encore British American Tobacco.
Après avoir renoué avec une marge nette positive au cours de l'exercice 2017, à 216,25 millions de shillings kenyans, soit 2,1 millions $, la bourse de Nairobi affiche une figure bien plus modeste en cette année 2018. Sa valorisation boursière au 27 août accusait une perte de valeur de 21,8% depuis le premier janvier 2018.
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »