(Agence Ecofin) - Quelques heures après l'annonce par la Cour Suprême de la victoire définitive d'Uhuru Kenyatta à sa reélection comme président du Kenya, les marchés financiers ont affiché leur satisfaction générale sur tous les compartiments, a pu constater l'Agence Ecofin de divers indicateurs et des performances boursières disponibles sur la plateforme African-Markets.
Sur le plan boursier, la capitalisation globale du Nairobi Securities Exchange a gagné lundi 20 novembre 2017, l'équivalent de 25 milliards de shillings kényans (KES), soit environ 242,5 millions $. C'est la plus forte progression de valeur en un seul jour que connaît ce marché, financier, depuis le mois de mai 2017.
Sur les 62 sociétés qui sont présentes sur la cote de ce marché financier, 32 ont vu leurs actions terminer dans le vert et seulement 7 ont connue des baisses, tandis que le reste est demeuré stable. Enfin l'indice NSE 20 qui regroupe les 20 plus importantes entreprises de la bourse de Nairobi, a bondi de 49 points, une des progressions les plus importantes, pour un seul jour, que cet indice ait jamais connu.
Du coté des marchés obligataires, c'est à dire des titres émis par le gouvernement kényan, tant au niveau local qu'international, on note aussi un sentiment positif des investisseurs. Ainsi, le rendement sur son eurobond (emprunt obligataire international) de reférence, arrivant à maturité en 2024 (à la dixième année) est tombé à 5,6% le 20 novembre, contre 6,07% le vendredi 17.
« La baisse des rendements sur les euro-obligations et la notation stable par Standard & Poor (S & P), malgré l'incertitude politique entourant la réprise du scrutin présidentiel, indiquent que l'environnement macro-économique du Kenya reste stable et que le pays demeure une destination d'investissement attrayante », ont fait savoir les analystes de la firme d'investissement Cytonn Investment qui est basée au Kenya.
Plusieurs analystes partagent cet optimisme, même si, finalement, l'opposition emmenée par leur leader historique Raila Ondiga a boycotté le deuxième scrutin, après l'annulation du premier par la Cour Suprême. Le pays demeure très divisé sur le plan social, avec de grosses inégalités, mais les marchés semblent désormais convaincus que tout reviendra très vite dans l'ordre.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.