(Agence Ecofin) - Dans une interview qu'il a accordé au média tunisien l'Economiste Maghrébin, Bilel Sahnoun, le directeur général de la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis a indiqué que l'arrivée de certaines entreprises publiques sur la cote améliorerait son exposition aux investisseur internationaux.
Même si, pour la plupart, ces sociétés d'Etat souffrent d'un déficit structurel, M. Sahnoun pense que leur arrivée sur le marché serait une excellente manière de renforcer leur gouvernance. Mais surtout, il estime que, de par leurs tailles, elles disposent de la capacité requises pour hisser la Bourse de Tunis au stade de marché émergent pour les investisseurs indiciels.
« Par rapport aux fournisseurs d’indices tels que Footsie, nous sommes classés actuellement « Frontier market ». L’étape suivante on doit passer à « Emerging market ». Pour passer à Emerging market, on a besoin au moins de deux sociétés dont la capitalisation est supérieure à 1,3 milliard de dollars. Ces entreprises de cette taille-là, on ne va pas les trouver dans le secteur privé » a expliqué Bilel Sahnoun.
Selon une analyse produite par le London Stock Exchange qui est, de fait, la deuxième place financière africaine, l'Afrique toute entière ne bénéficie que de 7,5% sur le stock de 5000 milliards $ investis sur des fonds indiciels cotées ou des indices boursiers. L'Afrique du sud se taille à elle seule 75% de cette part régionale.
Au-delà de la qualité des entreprises présentes sur les marchés financiers, les bourses africaines doivent encore travailler à améliorer la dissémination des informations sur les produits financiers, la mise en place des coûts de transaction abordables, et d'autres formes diverses de conditionnalité.
Idriss Linge
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