(Agence Ecofin) - La vague des baisses records qui touche les principales places financières du monde s'est déjà traduit par une perte de valeur de près de 4000 milliards $, apprend-on de l'évolution de la situation.
Tout a commencé sur le marché financier américain lorsque l'indice Dow Jones a connu la plus forte baisse journalière de son histoire lundi 5 février 2018, suivant une semaine de cession d'actions.
La situation s'est par la suite propagée dans les autres importantes places financières du monde, notamment en Asie et en Europe. Analystes et experts rivalisent d'arguments pour tenter d’expliquer cette baisse brutale de valeur sur le marché financier, surtout que, depuis janvier lorsque les bourses ont atteint de nouveaux records, aucun événement majeur n'est survenu.
Le consensus semble se faire sur l’hypothèse que les investisseurs seraient en train de réaliser des prises de bénéfices, pour anticiper sur les importants changements qui pourrait survenir dans le système économique mondial, en raison de la volatilité persistante sur le marché des matières premières et les incertitudes liées aux effets de la nouvelle politique américaine sur l'économie mondiale.
Mais une des causes les plus immédiates qui est avancée, c'est que le marché financier américain a réagi à une hausse des taux sur les obligations. Cela a souvent pour conséquence de relever le poids du service de la dette dans les entreprises et donc la capacité de ces dernières à générer des bénéfices en hausse. Par prudence, les investisseurs auraient décidé de réaliser leurs plus-values avant les difficultés.
Pourtant, plusieurs informations positives sont survenues depuis le début de semaine, avec l’annonce des résultats plutôt bons de grands groupes comme General Motors ou Exxon Mobil. Mais la situation de panique semble perdurer, d'autant que le marché financier américain a débuté ce mardi 6 février en baisse. En Afrique, la principale place financière à surveiller est le Johannesburg Stock Exchange, qui compte sur sa cote plusieurs grands groupes internationaux.
En mi-journée, il affichait un repli de 2,36%, plombé par la performance du top 40 de ses sociétés cotées, qui a reculé de 2,4% et de l'indice couvrant les sociétés industrielles, qui a baissé de 2,7%.
Pour l'instant il n'est pas possible de ressortir avec précision, les interactions entre cette performance et la situation mondiale.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.