(Agence Ecofin) - En Turquie, l’interdiction de l’utilisation des monnaies digitales comme moyen de paiement entre en vigueur le 30 avril. Depuis l’annonce du gouvernement, le secteur est secoué et les plateformes d’échanges de cryptos cessent une à une leurs activités.
En Turquie, la plateforme de cryptomonnaies Vebitcoin a cessé ses activités, suite à des difficultés financières. En lieu et place de sa page d’accueil, elle a laissé à ses clients une déclaration indiquant qu’elle les informerait de la situation dès que possible.
« En raison des récents développements dans l'industrie de la cryptomonnaie, nos transactions sont devenues beaucoup plus intenses que prévu […] Nous avons décidé de cesser nos activités afin de respecter toutes les réglementations et réclamations », peut-on lire sur la page.
Yakın zamanda kripto para sektöründe yaşanan gelişmelerden dolayı işlemlerimizde yoğunluk mevcuttur. Bu durum çekim taleplerinize ve destek maillerinize dönüşlerde gecikmelere sebep olmakta, işlemleriniz beklenenden daha uzun sürede gerçekleşebilmektedir. Bilginize sunarız.
— Vebitcoin (@Vebitcointr) April 22, 2021
Selon les détails relayés par CNBC, Vebitcoin avait près de 60 millions de dollars de volumes d'échanges quotidiens avant son effondrement. Les autorités turques ont bloqué les comptes bancaires nationaux de l’entreprise et quatre personnes sont détenues dans le cadre d’une enquête pour « fraude ».
Ce scénario n’est pas sans rappeler la disparition de Fatih Ozer, PDG de Thodex, une autre plateforme locale d’échanges de cryptomonnaies, qui aurait emporté avec lui 2 milliards $. Notons que M. Ozer, qui fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la Turquie, expliquait aussi la fermeture temporaire de son site par des flux anormaux et une tentative de piratage.
Il est toutefois difficile de dire au stade actuel s’il s’agit d’une arnaque dans les deux cas ou de fermetures liées aux nouvelles réglementations en Turquie. Le pays a annoncé qu’elle interdit l’utilisation des cryptomonnaies comme moyen de paiement, à partir du 30 avril 2021. Les autorités turques évoquent comme raisons, leur incapacité à assurer une surveillance et un contrôle efficaces des cryptos, leur utilisation dans le cadre d’activités illégales et la volatilité excessive du marché.
Louis-Nino Kansoun
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