(Agence Ecofin) - La biomasse permet la production énergétique, mais peut également contribuer à l’assainissement d’un pays gros producteur agricole comme la Côte d’Ivoire.
La Côte d’Ivoire pourrait produire 748 MW d’électricité à partir de la biomasse d’ici 2030. Selon Commodafrica, près de 15 projets de centrales à biomasse sont en cours de développement dans le pays par l’intermédiaire de son Plan d’action national des énergies renouvelables 2016-2030 (PANER).
Il s’agit notamment d’une centrale à biomasse de 46 MW située dans la commune d’Aboisso. Ce projet de 232 millions € bénéficie du soutien financier de Proparco et Emerging Africa Infrastructure Fund (EAIF) qui couvrent 77 % du montant. Ces institutions fournissent 165 millions € de dette et 13 millions € de subventions au projet. La société Biovea Energie apportera les 23 % restants. La centrale fonctionne à partir de résidus de feuilles de palmiers et d’hévéas issus de cultures locales. Cette infrastructure fournira de l’électricité à 1,7 million de personnes et sera mise en service en 2024.
Le PANER envisage ensuite d’augmenter la puissance de la centrale d’Aboisso, la faisant passer de 46MW à 86MW. Outre cette centrale, le plan prévoit d’autres projets à Abidjan (160 MW), Gagnoa (80 MW), Yamoussoukro (80 MW), San-Pedro (60 MW) et Boundiali (25 MW). A ces futures centrales s’ajouteront un peu plus tard, celles de Dabou (10 MW), Divo (10 MW), Grabo (20 MW) et Yakro (80 MW). Ces projets seront réalisés à partir de résidus de cultures de cacao, de caoutchouc et de coton. Ensemble, ils porteront la production de biomasse à 491 MW.
Par ailleurs, le Programme Power Africa (PATRP) de l’USAID prévoit également des projets de biomasse notamment l’augmentation de capacité de la centrale de Divo à 70 MW et d’autres à Duékoué, Dalhoa, Bouaflé, Abengourou, Soubré et Agboville. Ces nouveaux projets augmenteront la capacité de l’ensemble des centrales à biomasse à 748,5 MW.
L’Agence néerlandaise de soutien aux entreprises estime le potentiel de biomasse du pays à près de 12 millions de tonnes par an. Cette ressource repose sur la noix de cajou, le manioc, le cacao, l’huile de palme et le caoutchouc.
Gwladys Johnson Akinocho
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