(Agence Ecofin) - Le groupe financier marocain BMCI a publié ses résultats financiers du premier trimestre 2020 faisant ressortir une baisse de 75,7% de son résultat net consolidé, qui n'a été que de 30,9 millions de Dirhams, contre 127,3 millions de Dirhams à la même période en 2019. Le groupe estime que, hors le don au Fonds Spécial COVID-19 et les premiers impacts prévisionnels sur le coût du risque, le bénéfice du groupe pour la période aurait progressé de 9,7%.
Sur une base consolidée, le coût du risque est en effet en hausse de 25,2% sur la base de la comparaison annuelle, et atteint les 208,2 millions de Dirhams. Mais un indicateur qui semble avoir significativement plombé la performance du groupe, ce sont les charges générales d'exploitation, qui ont progressé de 24%, pour arriver à 452 millions de Dirhams contre 264,2 millions de Dirhams au premier trimestre 2019.
Le détail de ces charges d'exploitation n'a pas été donné, mais elles ne relèvent pas seulement des activités spécifiques de la banque. Les comptes sociaux, relativement aux performances de cette dernière, révèle des charges d'exploitation de 395 millions de Dirhams, contre 392,3 millions de Dirhams en 2019. On notera néanmoins, que l’entité banque du groupe BMCI continue d'avoir des charges externes importantes.
L'analyse de ces charges externes qui comportent, les loyers, les frais de réparation, de transport, de poste, de télécommunication et autres services externes, seront un enjeu dans l'analyse des performances futures des banques. Techniquement, la Covid-19 est venu modifier la façon de travailler, mettant plusieurs employés en présence partielle dans les bureaux ou même en absence des bureaux.
Les grandes banques américaines ont déjà commencé à mener la réflexion sur le sujet. Elles s'interrogent sur la nécessité de continuer de gonfler ce type de charges, alors même que les bureaux ne seront pas occupés à 100%, et que l'expérience du travail à domicile, a montré que pour certains services de la banque, un bon suivi à distance aurait une certaine efficacité.
Idriss Linge
Abidjan, Côte d’Ivoire : « Private equity et venture capital, quels modèles de création de valeur pour les investisseurs, les entreprises et les Etats africains ? »