(Agence Ecofin) - Africa Finance Corporation, une institution multilatérale de financement dédiée aux projets d'infrastructures en Afrique, a mobilisé 100 millions de francs suisse, dans le cadre d'un emprunt international, apprend-on d'un communiqué publié sur son site internet. Intervenant sur le sujet, Banji Fehintola, le trésorier en chef de l'institution, a indiqué le 28 juillet à CNBC Africa, que l'argent servirait à renforcer ses fonds propres et ses capacités d’intervention.
« En tant qu'institution de financement, il est important pour nous de bien gérer nos risques de liquidité. Lorsque vous apportez du crédit sur un grand marché, vous devez vous assurer que vous diversifiez vos différentes sources de financement. Nous souhaitons aussi engager un certain nombre d'institutionnels qui sont en quête de placements et de diversification de leurs portefeuilles d'investissement », a fait savoir Mr Fehintola pour expliquer cette initiative.
Les conditions de l'emprunt ont été plutôt souples. AFC a obtenu un taux annuel de 0,6% pour une maturité de 3 ans et 150 jours. Mais compte tenu de la réalité actuelle des taux servis sur le marché obligataire suisse (entre le négatif et zéro), l'opération est considérée comme une réelle opportunité pour les investisseurs qui y ont souscrit. AFC explique aussi, que lorsqu'ils ont initié leur premier eurobond en 2015, de nombreux investisseurs suisses figuraient sur le carnet des ordres. Cela les a encouragés à organiser un emprunt spécifiquement réservé au marché helvétique
L'argent mobilisé devrait être utilisé pour financer les projets d'infrastructures jugés vitaux en Afrique. Dans une région qui fait face à des vents contraires du fait de la baisse des principales sources de revenus en devises, et de l'impact de cette situation sur les politiques monétaires et budgétaires, AFC estime qu'il y a un rôle à jouer pour répondre aux besoins de financement qui seront exprimés par les gouvernements.
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »