(Agence Ecofin) - La capitalisation boursière des sociétés financières cotées sur le Ghana Stock Exchange était de 13,7 milliards de cedis (2,6 milliards $) à la fin du mois d'avril 2019, a appris l'Agence Ecofin de statistiques officielles publiées par la Banque centrale au Ghana.
Cela représente, depuis le début de l’année, une baisse de 6,2% lorsqu'on compare cela aux 14,3 milliards de cedis de valorisation boursière, que représentait cet indice à la fin du mois de janvier 2019. Cette performance de l'indice finance du Ghana Stock Exchange ne trouve pas une explication directe de la Banque centrale.
Dans son rapport de politique monétaire du mois de mai 2019, elle indique simplement que le secteur bancaire se porte mieux et est mieux capitalisé. Pourtant, pour y parvenir, cela a coûté de la ressource aux investisseurs. Dans plusieurs cas, les banques ont décidé soit de ne pas distribuer de dividendes et puiser dans les fonds propres, soit alors d'augmenter le capital et diluer l'actionnariat existant.
Mais les perspectives à court terme semblent plus optimistes. Le pays a bénéficié de la hausse des cours de l'or et du pétrole qui sont désormais ses deux premier produits d'exportation. Cela a conduit à une amélioration de sa balance commerciale au cours de la période sous revue. Aussi, l'eurobond de 3 milliards $, récemment réalisé, a augmenté le niveau des réserves de change, limitant la pression sur la monnaie locale.
Toujours dans le cadre des performances de l'économie globale, on retient que le crédit bancaire au secteur privé a augmenté de 19,8%, avec une répartition équilibrée entre les ménages et les entreprises. La Banque centrale attribue cela aux effets positifs de l'augmentation du capital social qu'elle a imposée aux banques et qui donne plus de possibilités de prêter de l'argent.
Toutefois, les autorités peinent à ramener l'inflation à son objectif cible de moins de 7%. Selon des données compilées par l'Agence Ecofin, on note que les Ghanéens paient aujourd'hui jusqu'à 1,6 fois plus cher pour consommer les mêmes quantités d'aliments qu'en 2012 et pour les produits non alimentaires, on en est à 2,3 fois plus à débourser.
Toutes choses qui pèsent sur le revenu disponible des ménages, les coûts des facteurs de production des entreprises et que les banques commerciales et les sociétés d'assurance devront suivre de près. L'expérience d'autres pays a souvent montré que des niveaux d'inflation élevés entraînent souvent aussi une hausse des créances douteuses, ou une baisse des primes d'assurances.
Idriss Linge
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