(Agence Ecofin) - La filiale au Kenya du groupe bancaire sud-africain Standard Bank est rentrée dans une stratégie plus agressive pour recouvrer ses créances en souffrance auprès de sa clientèle. Le but de cette opération est d'inverser la courbe croissante des prêts non remboursés à date, au cours du troisième trimestre 2017.
« Nous discutons activement avec nos clients, pour nous assurer que nous résoudrons les problèmes qui ont conduit à la situation des prêts non performants », a fait savoir le management de la banque, dans un communiqué envoyé à la presse locale kényanne.
Les créances douteuse brutes de Stanbic ont effectivement connu une progression de 2,83 milliards de shillings (environ 43,67%) sur les trois mois s'achevant en septembre, pour atteindre 9,31 milliards de shillings.
Dans un contexte économique plein de défis au Kenya, la plupart des banques doivent affronter la hausse des non-remboursements des prêts qu'elles accordent à l'économie. Et face à cette montée des risques, elle ne peuvent pas se rémunérer comme elles le souhaitent, car la banque centrale a limité les taux d'intérêts applicables dans le secteur.
Malgré cet environnement difficile, Stanbic Kenya s'en sort un peu mieux que ses autres concurentes sur ce marché kényan. Elle a annoncé la hausse de bénéfice net la plus importante (+19,7%) sur les 9 premiers mois de l'année 2017, parmi les 8 banques du Nairobi Securities Exchange, ayant déjà publié leurs performances de la période.
Mais on ne peut pas dire que les services de prêts soient à l'origine de cette performance, car les revenus net d'intérêts (marge réalisée par les banques sur les prêts), ont reculé de 6,5% sur la période et, dans le même temps, son encours de crédit à la clientèle à très modesement évolué (+1,9%). Dans ce contexte, il est donc probable que ce soit les autres activités de la banque qui ont généré cette rentablité.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.