(Agence Ecofin) - Le bénéfice net du secteur bancaire ivoirien a été négativement impacté par certains indicateurs de performance, notamment les prêts dont le remboursement est désormais risqué ou compromis, a pu constater l'Agence Ecofin d'un rapport publié par la Commission Bancaire de l'UEMOA.
Ce résultat net s'est affiché à 158,3 milliard de FCFA en hausse de 8,1%, en comparaison à celui de l'année 2018. Toutefois, cette progression est bien plus modeste que les 34% de l'année 2016 par rapport à 2015.
Cette tiédeur dans l'amélioration, contraste aussi avec l'accélération du produit net et du résultat d'exploitation des banques ivoiriennes qui ont évolué respectivement de 15,8% et de 16%.
Mais les charges sur opération de change, à 227,15 milliards de FCFA, en hausse de 184,5%, ainsi que des provisions pour créances douteuses et irrécupérables de 135,8 milliards de FCFA, en hausse de 40,1%, ont contribué à réduire le résultat d'exploitation du secteur.
La conséquence remarquable a été un repli du coefficient de rentabilité, qui est redescendu à 17,9%, un niveau plus bas que celui de 2015.
Si de grosses banques commerciales comme Société Générale s’en sortent relativement bien, des établissements locaux, plus modestes, pourraient mal encaisser le coup. On note d'ailleurs que les déclarations de résultats négatifs, ont atteint 28,6 milliards de FCFA, en hausse de 65,6%.
Idriss Linge
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