(Agence Ecofin) - Les mesures mises en place par le sud-africain Standard Bank Group pour soutenir l’ensemble de sa clientèle sont valorisées à 10 milliards $. Ces appuis concernent les moratoires pour les entreprises, les individus, les PME, et les sinistres réglés aux clients de sa filiale assurance.
Le groupe bancaire sud-africain, Standard Bank Group, a apporté un soutien global de 176 milliards de rands (10,2 milliards $) au bénéfice de l'ensemble de sa clientèle, apprend-on des échanges que ses responsables ont eus avec les investisseurs sur ses performances du premier semestre 2020.
« Au cours des six premiers mois de cette année, nous avons fourni une aide d'une valeur de 118 milliards de rands à nos clients particuliers et PME, et assisté des entreprises clientes auprès desquelles nous avons une exposition de 48 milliards de rands », a expliqué la Banque.
A cela, s’ajoutent les 6,4 milliards de rands de sinistres réglés par Liberty Insurance, la branche assurance du Groupe bancaire, au profit de ses clients. « Alors que la pandémie s'est installée en mars et avril, nos priorités étaient de soutenir nos clients et de faire tout ce que nous pouvions pour assurer la sécurité et le bien-être de notre personnel », a expliqué Standard Bank Group.
Sur son principal marché qu'est l'Afrique du Sud, les activités du Groupe ont été négativement impactées par le besoin de constituer des provisions pour risque de crédit. Dans ces conditions, son bénéfice net a reculé de 44% comparé à celui de la même période en 2019.
« La baisse spectaculaire du résultat global du Groupe est très largement due à l'augmentation de 166% des charges pour dépréciation de crédit sur la période. Cela reflète l'extraordinaire pression exercée sur les ménages et les entreprises par la pandémie, en Afrique du Sud notamment », a-t-il fait savoir.
Malgré cette contreperformance, la valeur de l'action Standard Bank a bondi de 4,3% ce vendredi 21 août 2020. Les investisseurs ont certainement été plus attentifs à la baisse des charges d'exploitation, et surtout, à la hausse de la valeur globale de l'entreprise. Aussi, l'érosion du bénéfice net est liée à des situations qui ne sont pas susceptibles de se répéter dans l'avenir.
Le Groupe reconnaît que la reprise est déjà au rendez-vous, mais est assez pessimiste pour le second semestre 2020. « Au mois de juillet, l'activité client et le chiffre d'affaires ont continué à se redresser. Cela devrait soutenir la croissance des revenus d'intérêts, mais l'incertitude persistante limite la croissance. La baisse prévue des taux d'intérêt tout au long du second semestre exercera une pression sur les revenus nets d'intérêts », a expliqué la Banque.
Idriss Linge
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