(Agence Ecofin) - Selon un rapport de Standard Investment Bank, la branche analyses et investissements du groupe Stanbic Bank Kenya (filiale de la sud-africaine Standard Bank), les créances douteuses ont atteint leur niveau le plus élevé de ces dix dernières années au terme du troisième trimestre 2017.
La firme reste dans le consensus des analystes du marché financier kényan. Elle aussi, attribue cette situation à un environnement économique difficile au Kenya, marqué par la mise en application de la loi sur le plafonnement des taux d’intérêt, ainsi que l’élection présidentielle qui a connu une prolongation conflictuelle.
Standard Investment Bank estime par ailleurs, que les banques de moyenne taille sont les plus exposées, mais assure que la situation est tout aussi préoccupante pour les banques cotées du Nairobi Securities Exchange. Selon les informations financières publiées, l’encours global des créances douteuses des banques cotées, a atteint 189,5 milliards de shillings kényans (1,9 milliard $) à la fin du troisième trimestre 2017.
Cela représente une hausse de 25,5% en comparaison à celui de la même période en 2016. « Nous voyons les banques devenir plus sélectives, prudentes et conservatrices en termes de décaissement des prêts, car avec le cadre de tarification actuel, il est difficile de tarifer les clients les plus à risque dans le plafond des prêts », peut-on lire dans une analyse faite par la firme d’investissement Cytonn Investment.
Chamberline Moko
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