(Agence Ecofin) - Au Nigéria, l'encours des crédits bruts accordés par les banques commerciales au secteur privé, a terminé en baisse de 3% au terme du quatrième trimestre de l'année 2018. C'est la plus forte baisse concédée par cet indicateur depuis le troisième trimestre 2015.
C'est aussi la deuxième année consécutive de baisse de crédits bancaire aux secteur privé au Nigéria, après un premier recul de 2,3% en 2017 et une hausse vertigineuse de 23,6% à la fin 2016. Il faut dire que l'environnement bancaire a été impacté par deux défis.
Le premier est celui d'une lente reprise de l'économie, notamment dans les secteur qui absorbent le plus les prêts des banques, à savoir ceux du pétrole et de l'agriculture. L'autre défi qui est un corollaire du premier, c'est que les banques craignaient de ne pas être à la hauteur des nouvelles exigences de provisionnement des risques, en prêtant aux clients, comme le souhaite la règle IFRS 9.
2019 devrait être une meilleure année à condition que l'élection présidentielle se déroule sans heurts majeurs et que les prix du baril de pétrole continuent de se renforcer. Aussi, la banque Centrale s'est montré bienveillante, et a repoussé de cinq ans, l'obligation faite aux banques d'appliquer la norme IFRS 9.
Avec des parts respectives de 23,45% et 14,7%, les secteur pétrolier et manufacturier ont atteint un record de captation des crédits bancaires, depuis le deuxième trimestre 2015, même si en valeur absolue, les ressources reçues sont en dessous de leur niveau de la fin 2017.
Idriss Linge
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.