(Agence Ecofin) - Un rapport publié le 19 octobre par l’association des banques opérant au Kenya (KBA) attribue la faible augmentation des crédits accordés par ses membres à l’économie, au plafonnement des taux d’intérêt décidé par la banque centrale du pays.
Le groupement prend exemple sur le mois de juin 2017, où sur 3,2 millions de demandes de prêts, seulement 1,1 million ont été approuvés. Cela représente un volume d’appréciation de 34% seulement. La KBA pointe ainsi trois échecs de la loi sur le plafonnement des taux d’intérêts au Kenya.
« D’une part, le crédit est désormais plus orienté vers des placements plus sûrs et le marché à court terme. Aussi, les banques sont désormais très sensibles aux risques et s'éloignent ainsi des ménages et d'autres agents économiques qui manquent de garanties fiables, comme les petites et moyennes entreprises (PME) », peut-on lire dans la synthèse du rapport.
Aussi, les banques sont plus orientées vers le commerce que les investissements, au détriment de l'industrie manufacturière et d'autres secteurs économiques clés. Il y a quelques semaines, le gouverneur de la banque centrale du Kenya a laissé entrevoir une possibilité de légère réforme de la mesure, mais aucun calendrier n’a été proposé.
Chamberline Moko
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »