(Agence Ecofin) - Répondant aux questions de journalistes à l'occasion de la présentation de ses résultats financiers de l'exercice 2017, Ahmed Rahhou, le président directeur général du groupe marocain CIH Bank, a indiqué que son institution plaçait le digital au coeur de sa stratégie de 2018.
« CIH Bank se positionne comme la banque du digital. Nous comptons être parmi les premiers à offrir des services de banque et de paiements digitaux », a fait savoir en substance le responsable de la banque marocaine.
L'année 2017 aura effectivement été marquée par d'importantes évolutions règlementaire dans le secteur bancaire au Maroc. L'une d'elle concerne les activités d'établissement de paiement et d'agent de paiement. Elle retire aux banques commerciales l'exclusivité de la reception des dépôts de la clinetèle ou de la remise d'argent. Alliant la pratique à la règle, le comité en charge de cette question au sein de la banque centrale marocaine a émis un avis favorable à la demande de 4 établissement visant à étendre leurs activités à l’ouverture de comptes de paiement et l’offre de services de paiement adossés à ces comptes.
De ce point de vue, le groupe Attijariwafa Bank a pris une longue d'avance, car l'un des établissement agréés comme établissement de paiement est sa filiale Wafacash.
En attendant que se dessine la bataille sur les dépôts de la clientèle, CIH peut se réjouir d'une année 2017 positive, soutenue par la hausse des demandes de crédit immobilier (+4,2% pour l'ensemble du secteur bancaire entre décembre 2016 et 2017). CIH Bank a fait bien mieux que le secteur, avec un encours de crédit à sa clientèle en hausse de 10% à 40,3 milliards de dirhams.
Malgré un dénouement défavorable du contrôle fiscal durant l'exercice 2017, son résultat net part du groupe se stabilise à 435,8 millions de dirhams. Sans cet épisode des impôts, il aurait bondi de 11,5% à 484,5 millions de dirhams.
Idriss Linge
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