(Agence Ecofin) - Les transactions via le M-Pesa ont rapporté à Vodacom Tanzanie 249,6 milliards de shillings locales (112 millions $), apprend-on des états financiers publiés par cette société pour l'exercice 2016 s'achevant au 31 mars 2017. Cela représente une hausse de 11,2% comparé aux revenus de l’exercice 2015.
« Nous avons observé qu'il y a eu, sur la période, une croissance forte (13,3%) de notre base de clientèle qui a atteint 8 millions de clients », a fait savoir l'opérateur dans sa communication financière. Il a aussi ajouté que la hausse du montant moyen des transactions conjuguée à la rapide expansion du service dans le pays, ont joué un rôle déterminant.
Alors que des discussions ont cours dans les zones UEMOA et CEMAC au sujet de la monnaie électronique, le nombre d'abonnés et le volume des transactions via le mobile money continue de croître en Afrique de l'est.
Pour Vodacom Tanzanie, cela s'est traduit par une base de clients M-Pesa, qui représente désormais 63,5% de sa clientèle et une contribution aux revenus des services de l'ordre de 27,3%.
Les revenus issus des transactions financières via le mobile sont désormais la niche de croissance par essence de la compagnie, qui a vu son chiffre d'affaires des appels baisser de 5,6% à 416,3 milliards de shillings au terme de l'année fiscale avril 2016-mars 2017. Les revenus du data (données) ont continué de croître, mais à un rythme plus faible, et pour le volume plus modeste de 105,1 milliards de shillings.
L'entreprise qui a mené une offre publique initiale difficile sur le Dar es Salam Stock Exchange, a annoncé que le résultat net de son exercice, de 47,3 milliards de shillings, était en hausse de 63,2% comparé au précédent, et dépassait les projections inscrites dans la note d'information de son introduction en bourse.
Dans la réalité des chiffres cependant, l'année qui s'achève a été difficile pour Vodacom Tanzanie. Elle entame son exercice 2017 sur un besoin en fonds de roulement qui est positif et effectif, de 153,2 milliards de shillings tanzaniens. Son résultat d'exploitation est ressorti en hausse grâce à une baisse comptable de ses amortissements, et la non-prise en compte des pertes de tiers associés.
Son résultat net lui s'améliore surtout grâce à un changement dans la méthode de calcul de l'impôt sur les bénéfices, qui a fait redescendre le taux effectif imposable de plus de la moitié. Si ces différentes tendances se confirment, les transactions via le mobile devraient continuer d'être une source de revenus importante pour l'opérateur tanzanien.
Idriss Linge
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