(Agence Ecofin) - Le taux des créances douteuses des banques angolaises a plus que doublé en moins de trois ans, passant de 11% en décembre 2015 à environ 26% en juin 2018, a déclaré le gouverneur de la Banque centrale angolaise, Lima Massano (photo), le 13 septembre.
M. Massano, qui s’exprimait lors de la présentation d’une étude du cabinet Deloitte sur les performances du secteur bancaire local en 2017, a indiqué que les difficultés croissantes de remboursement des prêts par les ménages et les entreprises se font notamment sentir dans les secteurs du commerce, du BTP et de l'immobilier.
«En conséquence, l’augmentation de la rentabilité des banques commerciales provient essentiellement de leurs activités sur le marché de change et des revenus tirés sur le marché boursier, et non plus de l’octroi de crédits à l’économie.», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «Cette réalité constitue une préoccupation majeure, et nous avons déjà échangé avec l’Association angolaise des banques et d’autres acteurs institutionnels pour identifier ensemble les meilleurs moyens d’impulser l’octroi de crédit dans des conditions plus sûres.»
Le gouverneur de la National Bank of Angola (BNA) a d’autre part fait savoir que la détérioration de la qualité du portefeuille de crédits du secteur bancaire pourrait avoir un impact négatif sur les actifs et la solvabilité des institutions bancaires angolaises, même si celles-ci affichent encore des niveaux d’adéquation des fonds propres supérieurs au seuil minimum défini par la banque centrale.
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