(Agence Ecofin) - Au Nigéria la banque centrale a rendu public un premier draft du texte qui régira l'activité de paiement par les opérateurs de télécommunication. La principale information qu'on en retient est que le capital minimum exigé pour exercer cette activité sera de 5 milliards de nairas (13,7 millions $).
Les plus gros opérateurs de télécommunication du Nigéria, sont en lice pour obtenir la licence d'exploitation de ce service, dont MTN, Airtel, Ntel, 9Mobile (précédemment Etisalat) et Globalcom. Mais un représentant de leur association a critiqué le niveau élevé de capital minimum requis.
Les arbitrages ont dû être complexes pour la banque centrale du Nigéria. Ce nouveau segment d'activité sera en concurrence directe avec les activités de microfinance, où n'est exigé qu'un capital minimum de 2 milliards de Nairas. Aussi les opérateurs de télécommunication auront le droit d'effectuer des paiements et recevoir des dépôts, mais ne pourront pas effectuer des prêts, ce qui restreindra leurs possibilités.
Des arguments de discussion existent pour les opérateurs de télécommunication au Nigéria, dont l'association a partagé ses remarques sur le draft de la banque centrale. Le gouvernement d'Abuja souhaite porter l'inclusion financière à 80% de la population et la formalisation financière à 70% de la population. Un niveau dont on est encore loin aujourd'hui.
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »