(Agence Ecofin) - CI Capital, une institution financière non bancaire, filiale du groupe bancaire égyptien Commercial International Bank, prévoit d'effectuer une offre publique initiale de 249,6 millions de titres représentant 43,6% de son capital, apprend-on d'un communiqué publié le 15 mars sur son site internet.
L'institution a indiqué qu'elle travaillait sur le projet avec le régulateur des marchés financiers et les responsables de la bourse égyptienne. L'offre sera ouverte aussi bien à des investisseurs institutionnels étrangers qu'à des investisseurs individuels en Egypte.
L'opération est assez complexe et comporte une vente, par des actionnaires actuels, de certaines de leurs actions et une augmentation de capital par la suite, à laquelle ils participeront en utilisant une partie de l'argent mobilisé dans la première vente. Les raisons d'un tel montage n'ont pas été expliquées.
CI Capital espère, avec l'autre partie des ressources mobilisées dans la cession des parts de ses actionnaires, étendre ses activités dans de nouveaux domaines et aussi offrir davantage de services financiers non bancaires comme les produits financiers structurés et la banque d'entreprise.
CI Capital présente de solides arguments pour attirer les investisseurs. Ses principaux indicateurs affichent une croissance à trois chiffre depuis 2015. Son produit d'exploitation bancaire (chiffre d'affaires) a connu une progression moyenne de 157% sur la période, et son bénéfice net a bondi en moyenne de 104%.
L'institution a aussi su créer de la valeur pour ses investisseurs, en multipliant l'équivalent bancaire des capitaux propres par deux. Ils sont passés de 440 millions de livres égyptiennes à 929 millions. Dans le même temps, le rendement sur ses capitaux propres a aussi augmenté, passant de 15% en 2015 à 32% à la fin 2017.
A côté de cela, il faut dire que le marché financier égyptien a acceuilli plusieurs entreprises au cours des 3 dernières années, à raison de 4 introductions boursières sur chacune des trois dernières années. Les investisseurs semblent faire confiance à un pays qui retombe progressivement sur ses deux jambes, après le difficile épisode des printemps arabes et de la gouvernance du parti des frères musulman.
Mais il faudra tenir la concurence. L’Egyptian Exchange prévoit d’accueillir six ou sept nouvelles entreprises durant l’année 2018 selon des informations récemment obtenues par l'Agence Ecofin, C'est le plus grand nombre d’introductions en bourse dans le pays, depuis la révolution qui a balayé le régime de Hosni Moubarak, en 2011.
Idriss Linge
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