(Agence Ecofin) - Le 28 mars 2018, la filiale au Ghana du groupe français Société Générale présentera à ses actionnaires un plan visant à augmenter son capital de près de 267 millions de Cedis (60 millions $), afin de se conformer aux nouvelles exigences de la banque centrale de ce pays.
Dans une première étape, il est question de porter le nombre d'actions autorisés de 500 millions à un milliard. Par la suite, il sera question de puiser 97 millions de cedis dans les réserves de bénéfices pour financer une partie de l'augmentation de capital, dans une opération au cours de laquelle seront distribuées pour tous les actionnaires, une nouvelle action, pour chaque bloc de 6 détenues.
La dernière phase de l'augmentation de capital prévoit une émission de nouvelles actions pour près de 197 millions de cedis. Les actionnaires pourront choisir d'y souscrire ou d'y renoncer. Dans le cas de la deuxième hypothèse, il n'est pas précisé si la possibilité sera offertes à d'autres investisseurs de s'offrir des actions de la banque.
Avec un capital actuel de 138 millions de cedis, ces différentes opérations permettront à Société Générale Ghana, d'atteindre, et même de dépasser légèrement, le niveau de 400 millions de cedis, fixé par la banque centrale ghanéenne.
La mobilisation des ressources ne devrait pas poser de problèmes. Le top 3 de son actionnariat est constitué de deux institutionnels forts, notamment le groupe Société Générale (56,1%), la Société nationale de sécurité sociale au Ghana (18,8%) et Daniel Ofori, un investisseur ghanéen, qui possède des participations dans plusieurs banques du pays (7,21%).
Société Générale Ghana a annoncé des performances comptables intéressantes en 2017 avec une forte augmentation du capital propre des actionnaires. Son bénéfice net de la période a aussi progressé, passant de 63,8 millions de cedis en 2016 à 96,5 millions de cedis à la fin décembre.
Idriss Linge
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