(Agence Ecofin) - L’appétit du gestionnaire sud-africain de fonds de pension Public Investment Corporation (PIC) pour Barclays Africa ne se dément pas. Le fonds qui gère 130 milliards de dollars d’actifs a demandé le feu vert de la Banque centrale sud-africaine pour augmenter ses parts dans Barclays Africa, a rapporté l’agence Reuters, le 7 novembre, citant deux sources proches du dossier.
«La PIC a toujours considéré la volonté de Barclays de réduire sa participation dans sa filiale africaine jusqu’à un niveau de déconsolidation, comme une opportunité pour créer une banque contrôlée par des investisseurs noirs, mais il n'y a pas beaucoup d’investisseurs disposant des fonds nécessaires pour réaliser cet objectif», a précisé l’une des sources citées par Reuters. Et d’ajouter : «En comptant sur ses propres moyens, la PIC peut cependant acquérir des parts qui permettent à Barclays d’atteindre le niveau de déconsolidation souhaité et elle a déjà approché la Banque centrale, à cet effet».
Le plus gros fonds de pension en Afrique, qui est déjà le deuxième actionnaire de Barclays Africa, avec une participation d'environ 7%, pourrait acquérir une participation supplémentaire de 31 %, selon les sources citées par Reuters.
La PIC avait annoncé, en mai dernier, qu’elle était en train de former un consortium d’investisseurs noirs en vue d’acquérir une participation dans la filiale africaine de la banque britannique Barclays. Elle avait aussi fait, dans ce cadre, état de discussions avec la société d’investissement African Rainbow Capital du milliardaire noir sud-africain, Patrice Motsepe.
Barclays a déjà cédé, début mai, un cinquième de sa participation dans sa filiale africaine, dans le cadre d’un placement privé. Suite à cette opération, la banque britannique ne détient désormais que 50% de Barclays Africa.
A noter que la Banque centrale sud-africaine avait annoncé, il y a environ une semaine, qu’elle voyait d’un mauvais œil une éventuelle prise de contrôle de Barclays Africa par une firme de private equity, notant que les banques ont besoin d'actionnaires de long terme, avec une surface financière suffisante. Cette annonce a démotivé des géants du capital investissement comme Carlyle Group qui s’est retiré d’un consortium formé auparavant avec Atlas Mara, et le groupe Abraaj.
Walid Khefifi
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