(Agence Ecofin) - Malgré l’entrée en vigueur imminente des nouvelles règles de prises en compte des risques dans le millieu bancaire et la hausse de l'encours des créances douteuses dans le système bancaire kényan, la filiale locale du groupe bancaire britannique Standard Chartered Bank a surpris en dévoilant qu'elle poursuivra avec sa stratégie d'octroie de prêts non sécurisés.
Ce choix peut d'autant plus surprendre que cette exposition aux risques ne sera pas particulièrement rémunérée, au regard de la législation qui limite les taux d'intérêts sur les prêts bancaire. La banque a simplement expliqué qu'elle a investi des millions de shillings dans systèmes informatiques sophistiqués qui lui permettent d'avoir un meilleur profilage des consommateurs de ses crédits.
« Avec ces clients, nous sommes très à l'aise pour leur accorder un crédit supplémentaire. Ce n'est pas une augmentation aveugle du carnet de prêt, mais un choix basé sur une solide analyse des données en termes de profil de risque », a expliqué Lamin Manjang, le directeur général de Stanchart Kenya à l'occasion de la signature mercredi d'un contrat de bancassurance avec le groupe sud-africain Sanlam.
Standard Chartered Bank Kenya semble être déjà plongée dans la banque de demain. Une banque qui devra se faire une nouvelle idée du profil des clients, mais aussi qui devra provisionner des risques éventuels. Cette problématique a été au centre des discussions du Forum global sur les risques de crédit récemment organisé par CreditInfo à Marrakech au Maroc.
Idriss Linge
Johannesburg, Afrique du Sud : « Faire place au changement : façonner la prochaine ère de prospérité de l’Afrique »