(Agence Ecofin) - La StanChart, filiale au Kenya du groupe bancaire britannique Standard Chartered Bank, a obtenu de sa maison mère un prêt de 1,7 milliards de shillings (20 millions $), afin de renforcer ses fonds propres et se donner les moyens d'octroyer des crédits de long terme sur son marché local.
La banque explique qu'elle est dans un processus de renforcement de son capital par tous les moyens afin de poursuivre son expansion, mais aussi de répondre aux exigences de ratio de liquidité. Actuellement les dépôts de sa clientèle n'excédant pas 12 mois ont atteint un volume global de 2,8 milliards de shillings, alors que, dans le même temps, les prêts consentis à la clientèle avec remboursement au-delà de 12 mois ont atteint le volume de 65,2 milliards de shillings
D'un autre côté, la banque précise que recourir à sa maison mère pour son refinancement lui procure un avantage stratégique, car l'opération se déroule à moindre coûts financiers et pour des termes quasiment impossibles à trouver sur un marché normal. Pour cette dernière facilité, les 20 millions $ sont remboursables au terme de 10 ans à un taux de 2,5%. D'autres établissements financiers kényans ayant sollicité un prêt traditionnel se sont vus proposer des taux d'intérêt de 12% de moyenne.
Pourtant, on ne peut s'empêcher de percevoir dans ces mécanismes un moyens pour les maisons mères des banques, d’accroître les revenus qu'elles tirent de leurs filiales. Dans le cas de StanChart, elle reçoit un deuxième prêt de sa maison mère pour un volume globale de 3,4 milliards de shillings, alors même que pour le compte de l'exercice 2013, le dividende perçu par Standard Chartered Bank, du fait de ses 73,9% de parts dans sa filiale kényane a été justement de 3,4 milliards de shillings.
Dans le même temps, on note que, toujours pour renforcer ses capacités de financement, StanChart a pris l'habitude de retenir une partie de ses bénéfices net, dont pratiquement 51% de ses 9,2 milliards de shillings réalisés en 2013.
Idriss Linge
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