(Agence Ecofin) - Le groupe bancaire indien, Bank of Baroda, a procédé à la liquidation de sa filiale ghanéenne, à quelques jours de la date limite du respect du nouveau seuil de capital minimum de 400 millions de cedis (environ 82 millions de dollars), exigé par la Banque centrale du Ghana.
La banque indienne fondée en 1908 a préféré ne pas injecter des fonds supplémentaires dans Bank of Baroda Ghana qui a entamé ses opérations en 2008.
Bank of Baroda Ghana, qui est ainsi devenue la première banque ghanéenne à procéder à une liquidation volontaire, représente moins de 1% des activités consolidées du groupe indien.
Dans ce cadre, Stanbic Bank Ghana Limited, la filiale ghanéenne du groupe sud-africain
Standard Bank, a « récupéré » les clients de Bank of Baroda Ghana, en vertu d’un arrangement entre les deux établissements.
En 2017, la Banque du Ghana a formulé une nouvelle exigence selon laquelle toutes les banques devraient atteindre un capital minimum libéré de 400 millions de cedis au 31 décembre 2018, afin de consolider les fonds propres de ces établissements et d’améliorer leur contribution au financement de l’économie.
En mai 2018, dix banques ghanéennes avaient annoncé qu’elles ne seraient pas en mesure de respecter la date limite du 31 décembre 2018, pour se conformer à ce nouveau seuil de capital minimum. Ces banques parmi lesquelles figurent Prudential Bank, Royal Bank et Unibank, ont adressé une pétition au président ghanéen, Nana Akufo-Addo, pour lui demander d’inviter la Banque centrale à leur accorder quatre années supplémentaires pour pouvoir trouver les ressources qui leur permettraient de porter leur capital de 120 millions à 400 millions de cedis. Mais leur requête n’a pas été satisfaite.
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