(Agence Ecofin) - Le 10 mai dernier, en marge de l’édition 2018 du Festival de Cannes, le Centre National du Cinéma (CNC) et UniFrance ont organisé une table ronde pour faire un « Etat des lieux de la consommation cinématographique et audiovisuelle en Afrique francophone subsaharienne ».
L’évènement a été animé par le producteur camerounais Sébastien Onomo et Jean-Christophe Baubiat, responsable des pays francophones à UniFrance.
L’absence remarquée de films francophones d’Afrique subsaharienne pour l’édition 2018 du festival de Cannes, a servi de décor pour aborder les difficultés du cinéma dans cette région.
« Cette année, la présence de films en provenance d’Afrique subsaharienne francophone est très faible. Il y a des talents, ils ont des difficultés à financer correctement leurs films pour pouvoir les présenter correctement dans des festivals de cette envergure et cela se ressent. On sait que les compétences et la vision artistique sont là. Malheureusement, ils ont des difficultés.», déplore Sébastien Onomo.
Malgré tout, les différents participants à la table ronde ont salué de récents efforts. La création de réseaux de salles de cinéma, du type CanalOlympia, ayant des quotas de diffusion de productions africaines, a été fortement plébiscitée.
Les panélistes ont également évoqué des facilités fiscales et des projections itinérantes pour soutenir la création de films d’Afrique subsaharienne francophone et leur promotion.
La prochaine édition du festival de Cannes devrait permettre de mesurer les progrès réalisés par le cinéma d’Afrique subsaharienne francophone, très en retard lorsqu’on le compare au voisin nollywoodien et aux pépites d’Afrique du Nord.
Servan Ahougnon
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.