(Agence Ecofin) - Les autorités sud-africaines ont proposé une loi obligeant les plateformes de streaming à fournir 30% de contenu local. Les acteurs de l’audiovisuel local demandent des éclaircissements sur le texte, notamment sur son application aux plateformes internationales.
En Afrique du Sud, les autorités veulent imposer aux sociétés de streaming de rendre disponible 30% de contenu local sur leurs plateformes. L’idée fait partie d’un livre blanc proposé par Ndabeni-Abrahams (photo), la ministre de la Communication, qui propose une loi sur la promotion des contenus et des langues sud-africains.
Selon la ministre, « les services de contenu à la demande visant le public sud-africain devraient également avoir des obligations en matière de contenu sud-africain ». Son ministère a lancé une consultation du secteur. Ses acteurs ont jusqu’au 30 novembre 2020 pour faire part de leurs observations sur la loi proposée.
Les principales entreprises de l'industrie audiovisuelle locale ont fait savoir qu’elles attendaient des éclaircissements pour savoir comment la réglementation sera appliquée et son impact sur les plateformes internationales comme Netflix, Amazon et YouTube.
Effectivement, on voit mal comment les autorités peuvent imposer à ces géants du web un quota de 30% de contenu sud-africain. Dans le même temps, l’imposer aux plateformes locales pourrait réduire leur capacité à concurrencer les plateformes internationales.
Servan Ahougnon
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