Un film africain en compétition pour la Palme d’or au Festival de Cannes

(Agence Ecofin) - Le cinéma africain sortira un peu plus des coulisses lors du prochain Festival de Cannes prévu du 14 au 25 mai 2014. Le film Timbuktu, Le Chagrin des Oiseaux, du réalisateur et producteur mauritanien, Abderrahmane Sissako, est nominé parmi les 18 films en compétition pour la Palme d’or, le prix le plus prestigieux du festival.

Né d’un père malien et d’une mère mauritanienne, Abderrahmane Sissako retrace le passé récent de Tombouctou, l’historique ville du nord Mali, victime de l’invasion des djihadistes. Ils ont détruit les derniers mausolées classés patrimoine mondial par l’Unesco, dans une cité habitée par une population métissée et réputée pour son accueil chaleureux. Tombouctou est désormais considérée comme la terre des martyrs.

La nomination d’une œuvre africaine au plus haut niveau de la compétition, fait mieux qu’en 2013 où le Tchadien Mahamat Saleh Haroun était tout juste en sélection officielle avec Grigris.

En 2014, l’Afrique sera également présente sur la scène grâce au film Run du franco-ivoirien Philippe Lacôte, retenu dans la sélection « Un certain regard ». Le projet du cinéaste avait déjà été sélectionné en 2012 par l'atelier de la Cinéfondation qui soutient la création d'œuvres de cinéma dans le monde et donne l’opportunité aux nouveaux cinéastes de côtoyer des célébrités au Festival de Cannes.

L’an dernier, trois longs-métrages (Afrique du Sud, Égypte, Ethiopie) avaient été retenus à la Cinéfondation. Aucune production n’a été sélectionnée cette année. Néanmoins, Mahamat-Saleh Haroun siègera dans le jury présidé par le cinéaste iranien Abbas Kiarostami. Le Tchadien a gagné des galons un an après la présence remarquée de Grigris. Le nigérian Newton Aduaka signera ses débuts à Cannes, avec son projet Oil on Water, retenu à l’atelier de la Cinéfondation.

La compétition dédiée aux films de fin d’études verra la participation du court-métrage The aftermath of the inauguration of the public toilet at kilometer 375, de l'Egyptien Omar El Zohairy, candidat du High Cinema Institute du Caire.