(Agence Ecofin) - Dès l’expiration de son ultimatum le 4 décembre dernier, la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica) de Tunisie a saisi le Tribunal administratif pour faire annuler les nominations faites par le gouvernement à la tête des médias audiovisuels publics.
Depuis le mois d’août dernier, l’organe de régulation demande au gouvernement de revoir ses nominations, même celles effectuées avant sa création en mai 2013. La Haica s’appuie sur le décret-loi 116 de novembre 2011 qui lui donne, entre autres préoccupations, la latitude de contribuer aux nominations. Or le gouvernement, même après la création de l’Haica, a continué de faire ses choix de manière unilatérale, continuant ainsi à s’ingérer dans la gestion des affaires internes du secteur des médias.
L'instance demande à jouer pleinement son rôle, sachant que « l'article 19 du décret-loi 116 charge l'Instance d'émettre des avis conformes concernant la nomination des présidents-directeurs généraux des établissements publics de la communication audiovisuelle », explique Nouri Lajmi (photo), le président de la Haica. « Il s'agit également de remédier à une anomalie qui a consisté à nommer des responsables pour une durée indéterminée », souligne-t-il.
M. Lajmi précise que l'instance se conformera à la décision du Tribunal administratif quelle qu'elle soit.
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