(Agence Ecofin) - Voilà un an et demi que le gouvernement kenyan peine à mettre fin au signal analogique dans le pays. L’interruption du 26 décembre dernier n’a duré que 16 heures. Dès le lendemain 27 décembre, la Cour d’appel a ordonné que la diffusion en analogie soit prolongée de 45 jours.
La Cour d’appel a ainsi cassé une précédente décision prononcée le 23 décembre par un tribunal, qui autorisait la Commission kenyane des communications à couper tous les signaux analogiques. Dès le 26 décembre, des millions de foyers kenyans ne pouvaient plus regarder la télévision.
La Cour d’appel a donné raison à trois grands groupes de médias kenyans qui contestent le passage du pays à la Télévision numérique terrestre (Tnt) exclusive. Il s’agit de Standard Group, Nation Media Group et Royal Media Services. Le 23 décembre dernier, ils avaient vu leur pétition rejetée par le tribunal.
Ces opérateurs dénoncent l’impréparation du pays pour le passage au tout numérique. Ils relèvent que, non seulement les médias ne sont pas prêts techniquement, mais la production des contenus reste un problème. Par ailleurs, la disponibilité et le coût prohibitif du matériel constituent un obstacle majeur pour les téléspectateurs qui ne pourront pas suivre. Le décodeur universel qui coûte 5000 shillings est hors de portée du citoyen qui gagne 10 000 shillings par mois.
Depuis un an et demi, le gouvernement kenyan s’est fixé plusieurs échéanciers pour abroger définitivement la diffusion en analogie dans le pays. Mais aucun délai n’a jusqu’ici été tenu.
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