(Agence Ecofin) - La dernière actualité de fin de semaine dernière, sur la suspension définitive du directeur général de l'assureur Old Mutual, alimente encore les débats en Afrique du Sud. Une partie de l’opinion, qui s'intéresse à ce sujet, en est à se demander si le pays n’est pas désormais en manque de leadership stratégique pour diriger ses entreprises.
Le départ de Peter Moyo, de la tête d'Old Mutual, annoncé vendredi 24 mai, est survenu moins de deux ans après sa nomination à ce poste. « Le vrai problème ce n'est pas tant ce nombre de directeurs généraux qui sont démis de leurs fonctions, mais c'est surtout qu'ils le sont désormais après très peu de temps passé à la direction de ces entreprises », a commenté Johann Redelinghuys, directeur et président de la firme dénommée Portfolio & Co, dans un entretien avec la chaîne de télévision CNBC Africa.
Cette situation survient dans la suite de ce que la presse sud-africaine désigne désormais sous l’appellation « Exode des Directeurs Généraux ». Comme cela est souvent survenu, il y a quelque temps, pour d'autres entreprises, Old Mutual a évoqué une crise de confiance entre le conseil d'administration et son DG.
« C'est une raison étrange que d'évoquer la crise de confiance. Je parlerai peut-être d'un manque de communication. Il semble qu'il soit reproché à Peter Moyo d'avoir eu d'autres activités en dehors de l'entreprise, mais au moment de son recrutement, on le savait qu'il s'occuperait d’autre chose. Cela cache une raison plus complexe je pense », a insisté Johann Redelinghuys.
Sur le Johannesburg Stock Exchange, ce mardi 28 mai 2019, le titre Old Mutual était plutôt calme. La valeur de son action affichait une très petite baisse de 0,26%. Sur les 5 premiers mois de l'année, Old Mutual a connu une amélioration de 19% de sa valeur boursière. Mais cette performance s'affiche en baisse, par rapport à la plus-value de 25% depuis janvier, qu'elle affichait fin avril.
Idriss Linge
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