(Agence Ecofin) - «Le Cameroun ne se satisfait plus de la 2éme place dans l’espace Cima [Conférence interafricaine des marchés d’assurance], et entend conquérir la première place, parce qu’il en a les atouts». Tel est le propos de Martin Foncha, le président de l’Association des sociétés d’assurance du Cameroun (Asac), le lundi 25 février 2013 à Yaoundé, à l’ouverture de la 37ème assemblée générale de la Fédération des sociétés d’assurance de droit national africaines (Fanaf).
Mais, selon le président de l’Asac, cette ambition de détrôner la Côte d’Ivoire dans l’espace Cima ne peut être réalisée que si l’administration camerounaise, notamment le ministère des Finances qui assure la tutelle du secteur des assurances, fait montre « d’audace». Une « audace » qui passe, a énuméré M. Foncha, par la mise en application de l’article 306 du Code Cima (la bible du secteur des assurances), qui permet de lutter contre l’évasion des primes d’assurance du fait de leur délocalisation, la mise en place d’une fiscalité incitative pour les compagnies d’assurance et, surtout, la création au Cameroun d’un Fonds de garantie automobile exigé par la Cima. Ce qui permettrait de garantir la prise en charge sans exclusive des personnes victimes d’accidents de la circulation.
A en croire Martin Foncha, qui s’exprimait devant 600 délégués de 47 pays, le marché camerounais qui compte 24 compagnies d’assurance, revendique 150 milliards de FCFA de chiffre d’affaires en 2012, 260 milliards de FCFA d’investissements la même année et 107% de taux de couverture des engagements réglementaires.
BRM
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