(Agence Ecofin) - Fin mars 2018, le groupe sud-africain Sanlam annonçait avoir trouvé un accord pour l'acquisition du reste des parts qu'il ne détenait pas dans le capital du groupe financier marocain Saham Finances, pour la somme d’un milliard $. Une opération qui doit être finalisée sous réserve des autorisations préalables.
Une de ces approbations attendues est celle de l'autorité marocaine du contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS). Or, selon une information rapportée par le journal marocain "Le Desk", cette instance risque de ne pas donner son aval pour cette acquisition.
« Le régulateur devrait statuer sur un refus, en arguant des intérêts supérieurs du pays, face à l'entrisme de Prétoria (capital de l'Afrique du sud, pour désigner le pays siège de Sanlam ndlr) et des implications à l'échelle continentale d'une telle transaction », peut-on lire dans l’article.
Selon le groupe Saham, "cette information n'a aucun fondement" et "le régulateur confirme que les procédures se déroulent normalement".
Toutefois, si l'information se révélait juste, ce serait un coup de frein à la stratégie de Sanlam de devenir le leader incontestable de l'assurance en Afrique, et à ses perspectives d'accroissement de revenus. Au fil de sa montée au capital de Saham Finances, ce dernier est devenu un élément significatif du chiffre d'affaires du groupe sud-africain, avec une contribution de 2,8% à la fin 2017, contre 1,1% à la fin 2016.
Idriss Linge
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