Le Forum économique mondial sur l’Afrique qui se déroule actuellement à Kigali, au Rwanda, a été l’occasion pour Grow Africa d’annoncer que plus de 2,3 milliards $ avaient déjà été investis dans l’agriculture africaine par ses partenaires. Selon les responsables de cette initiative, plus de 10 millions de petits producteurs auront bénéficié de l’impact de ces investissements pour quelque 30 000 emplois créés dans le secteur.
Si l’année 2015 a connu un investissement total de 500 millions de $, 2016 devrait voir ce montant progresser puisque le premier trimestre de cette année a déjà permis de mobiliser autant de capitaux. En dépit de la volonté des partenaires de Grow Africa à investir dans l’agriculture du continent, ils se heurtent à des freins relatifs au climat des affaires dans le secteur. Ainsi, la majorité d’entre eux se plaint des difficultés d’accès au finances, des outils de gestion des risques, des infrastructures ou encore des politiques réglementaires qui n’ont pas enregistré beaucoup de progrès entre l’année dernière et celle-ci, rappelle Commodafrica.
Conscient de cette situation, le président kényan Uhuru Kenyatta a tenu à rappeler : «L'agriculture est le secteur qui transformera l'Afrique. Ceci dit, nous devons nous attaquer aux goulots d'étranglements majeurs que constituent les infrastructures et l'accès des agriculteurs aux finances et aux marchés». Grow Africa, qui est un partenariat initié par l’Union africaine, le Forum économique mondial et le nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad), vient de se doter d’un nouveau directeur en la personne de William Asiko, précédemment directeur général du Fonds d’investissement climatique et président de la fondation Afrique de la firme Coca-Cola.
Aaron Akinocho
L’agence américaine pour le développement international (USAID) vient d’annoncer qu’elle octroierait 128 millions de $ à l’Ethiopie. Ce financement aidera le pays à surmonter la pire sécheresse qu’il ait enregistrée sur les cinquante dernières années.
Cette somme servira à payer la nourriture, l’eau, les traitements contre la malnutrition, les semences, et les équipes sanitaires mobiles, a révélé Thomas Stall, assistant au bureau des affaires humanitaires, des conflits et de la démocratie de l’institution.
Ce don porte à 705 millions de $ l’effort financier fourni par les USA pour aider le pays à résoudre cette crise depuis octobre 2014. Le gouvernement éthiopien a lui-même apporté quelques 381 millions de $.
Il faut souligner cependant que ces efforts sont toujours loin d’être suffisants puisque le pays a besoin de 1,4 milliard de $ pour le compte de cette seule année. La sécheresse que connaît l’Ethiopie a été provoquée par le phénomène météorologique El Nino.
Aaron Akinocho
Au Nigéria, la Banque africaine de développement (BAD) envisage d’injecter 300 millions de $ afin de soutenir l’entrée des jeunes dans le secteur agricole. C’est ce qu’a révélé Ousmane Dore, directeur pays de l’institution au cours d’un séminaire sur l’auto-emploi des jeunes dans le secteur agricole initié par la banque et l’institut international d’agriculture tropicale (IITA).
Selon M. Dore, ce financement vise à permettre le développement de la prochaine génération d’agro-entrepreneurs du continent. Il constitue l’un des volets des grandes ambitions de la BAD pour l’agriculture africaine. En effet, révèle Chiji Ojukwu qui dirige le département agricole de l’institution, cette dernière entend injecter 12,5 milliards de $ dans le secteur, sur les 10 prochaines années et créer 1.2 million d’emplois agricoles à l’horizon 2021.
Dans son combat, la BAD adoptera une approche basée sur le genre, puisqu’elle entend soutenir 10 000 entreprises dont 50% seront détenus par des femmes. M. Ojukwu souligne également qu’en ce qui concerne le Nigéria, l’une des plus grandes réussites de la BAD, qui est désormais dirigée par l’ancien ministre de l’agriculture du pays, Akinwumi Adesina (photo) sera l’installation d’une bourse des matières premières agricoles.
Aaron Akinocho
La Banque africaine de développement (BAD) vient appuyer la lutte contre la grippe aviaire en Côte d’Ivoire, en octroyant 600 millions de francs Cfa à cette cause. La convention relative à ce financement a été signée le 06 avril dernier, au Sofitel Hôtel Ivoire, entre le représentant du président de la BAD et le ministre ivoirien des ressources halieutiques, Kobenan Kouassi Adjoumani.
Pour ce dernier, «Ce don permettra de renforcer les services vétérinaires, en vue d'améliorer et d'assurer avec efficacité leur rôle d'acteurs majeurs dans la gestion de la santé animale et de l'hygiène publique vétérinaire».
Le don intervient alors que la nation éburnéenne fait face, depuis l’année dernière, à une épidémie de grippe aviaire qui décime ses volailles. L’an dernier, l’organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a octroyé 300 millions de francs Cfa au pays pour enrayer la pathologie.
Aaron Akinocho
La Banque africaine de développement (BAD) vient de s’engager à octroyer un financement de 549 millions de $ à 14 pays de l’est et du sud du continent africain. Cette somme leur permettra de lutter plus efficacement contre la sécheresse provoquée par El Niño.
Concrètement, ce financement touchera environ 36 millions de personnes dans le besoin d’une assistance alimentaire. Sur le montant total octroyé par la BAD, 5 millions de $ iront en aide d’urgence tandis que 361 millions iront sous la forme d’appui à court, moyen ou long terme. La BAD qui a indiqué que le dernier volet de son appui prendra la forme d’une somme de183 millions de $ qui sera libérée, plus tard dans l’année, a affirmé sa volonté de parvenir à un déboursement rapide du financement et à son orientation vers des projets déjà en cours.
Les régions orientale et australe de l’Afrique enregistrent l’une des pires sécheresses qu’elles aient jamais connues. Cet aléa est principalement dû au phénomène météorologique El Niño, le plus puissant jamais enregistré.
Aaron Akinocho
Le Plan Maroc Vert (PMV) vient de bénéficier de l’appui financier du Japon. En effet, l’empire du soleil levant a octroyé un prêt de 132 millions de dollars au royaume chérifien dans le cadre du projet d’appui au PMV.Ce financement ira à la promotion d’une gouvernance verte du secteur agricole et au développement inclusif des chaînes de valeur du secteur agricole, nous apprend agrimaroc.ma.
Mohamed Boussaid, ministre marocain de l’économie et des finances, qui s’est réjoui de l’engagement du Japon aux côtés du royaume, a souligné qu’il s’agissait du deuxième projet public financé sous forme d’appui budgétaire par le gouvernement japonais. L’ambassadeur nippon au Maroc, Tsuneo Kurokawa, a quant à lui exprimé l’enthousiasme de son pays à accompagner un plan aussi ambitieux que le PMV.
Il faut rappeler que le projet d’appui au PMV bénéficiera également d’un financement de la Banque africaine de développement (BAD).
Aaron Akinocho
Le pôle de croissance de Bagré, au Burkina Faso, vient de bénéficier d’un financement de 16 milliards de francs Cfa de la Banque africaine de développement (BAD). Selon l’APA, ce financement entre dans le cadre d’un projet de cinq ans qui sera axé sur les infrastructures hydroagricoles, le renforcement des capacités et des chaînes de valeurs et la gestion de l’initiative.
En ce qui concerne les retombées, la BAD annonce, entre autres, l’aménagement de 924 ha de superficie irriguée dédiée aux petits agriculteurs, la réhabilitation de 1200 ha et l’installation d’unités de stockage, de transformation et de commercialisation. Il faut aussi souligner que les chaînes de valeurs des filières prometteuses comme le riz, le maïs et les produits maraîchers bénéficieront également d’un appui spécifique.
Pour rappel, le pôle de Bagré, qui nécessitera un investissement total de 90 milliards de francs Cfa, créera 30 000 emplois dans l’agriculture.
Aaron Akinocho
L’Allemagne vient d’octroyer une enveloppe de 15,5 millions d’euros à l’agriculture togolaise. Ce financement s’inscrit dans le cadre de l’initiative «un monde sans faim».
Selon les modalités de l’accord paraphé par le ministre togolais des affaires étrangères, Robert Dussey, et l’ambassadeur germanique au Togo, Christophe Sanders, l’une des contributions les plus importantes de ce financement sera la création d’un centre d’innovation verte.
Cet espace contribuera à l’augmentation du revenu des petits producteurs en formant ces derniers à l’utilisation de techniques agricoles plus efficaces que celles qu’ils adoptent actuellement. Il faut noter que la création de ce centre intervient un peu plus d’un mois après l’inauguration de celui du Bénin. Outre, la création du centre d’innovation verte, l’Allemagne appuiera le Togo dans le domaine de la sécurité alimentaire.
Pour rappel, Berlin entend implanter 13 centres d’innovation verte à travers tout le continent.
Aaron Akinocho
En Ethiopie, l’organisation non gouvernementale “Fair Planet” vient de recevoir un soutien de taille dans la mise en œuvre de son projet “Bridging the Seed Gap”. L’initiative, qui vise à réduire le déficit semencier dont souffrent les producteurs éthiopiens via un processus de transfert de technologie, a séduit le groupe allemand Bayer.
L’entreprise a annoncé qu’elle participerait à cette initiative via sa filiale Bayer CropScience AG. Dès 2017, Bayer mettra à la disposition de quelques producteurs des localités de Dire Dawa, Harar Butajira et Gondar, les localités où le projet sera déployé, ses variétés de semences les plus performantes. Objectif : démontrer, aux autres producteurs de ces régions, les avantages des semences produites par la compagnie.
Pour Fair Planet, l’un des défis de ce projet consistera à former ces producteurs à l’usage de ces semences tout en en changeant au minimum leurs pratiques en matière de production.
Selon Vicente Navarro, directeur du marketing et des ventes chez Bayer CropScience AG, l’engagement de sa compagnie aux côtés de Fair Planet se justifie par le fait que: «L’accès aux semences de grande qualité et au savoir-faire nécessaire à leur culture est essentiel pour améliorer la croissance économique des petits producteurs éthiopiens. Mais ceci ne peut réussir qu’avec une approche holistique et via la collaboration. Nous croyons en l’initiative de Fair Trade, aussi aiderons-nous à améliorer la santé financière des producteurs locaux grâce à nos semences et à notre connaissance.»
Outre Bayer, l’Ong a réussi à mobiliser autour de «Bridging the Seed Gap» d’autres leaders mondiaux du secteur semencier, des organisations de producteurs et des universités.
Aaron Akinocho
Le Zimbabwe vient de lancer un appel aux entreprises locales et aux organisations caritatives pour mobiliser 1,5 milliard de $. Cette somme servira à préserver ¼ de la population du pays de la famine.
Selon le vice-président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, «les quantités de pluies reçues ne sont pas en mesure de répondre aux besoins basiques des populations en matière d’agriculture. Ceci représente désormais une menace pour les vies, humaines et animales, alors que les sources d’eau buvable et pour l’irrigation s’assèchent progressivement.»
Si l’essentiel de la somme demandée par le pays servira à assurer l’alimentation des populations, une partie ira à la réparation et à l’amélioration des systèmes d’irrigation. Le Zimbabwe a récemment évalué qu’il lui fallait 1,5 million de tonnes de maïs pour assurer son alimentation jusqu’à la fin de l’année.
Le pays souffre, comme l’ensemble de ses voisins du midi du continent, d’une grande sécheresse provoquée par le phénomène météorologique El Niño. Cependant, l’ex-grenier de l’Afrique est mal préparé pour subir cette crise en raison de la réforme agraire initiée par le régime Mugabe au milieu des années 2000 et des sanctions économiques qui s’en sont suivies.
Aaron Akinocho
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En Côte d’Ivoire, le gouvernement américain vient d’apporter son soutien au système des cantines scolaires. Les USA ont octroyé un financement de 20 milliards de francs Cfa pour que se poursuive cette initiative. Cette somme, qui a été allouée dans le cadre du programme international McGovern-Dole (vivre pour l’éducation), permettra de nourrir 125 000 enfants à travers 613 écoles primaires sur les cinq prochaines années.
Selon la ministre de l’éducation nationale de Côte d’Ivoire, Kandia Camara, «ce financement aura pour but d’augmenter le taux de scolarisation, de réduire le taux d’abandon, d’améliorer la capacité de lecture et d’écriture des élèves, d’améliorer la qualité de l’enseignement, d’accroître la scolarisation des filles, de réduire les carences alimentaires, d’augmenter le taux de réussite aux examens scolaires, de réduire le taux d’analphabétisme des communautés, de réduire la prévalence de la malnutrition et de contribuer à l’insertion des femmes.»
L’initiative, qui sera mise en œuvre par le programme alimentaire mondial (PAM), couvrira sept régions de l’ouest et du nord du pays, notamment: le Bafing, le Bagoué, le Bounkani, le Cavally, le Gontougo, le Poro et le Tchologo.
Aaron Akinocho
Les autorités kényanes ont signé avec la Banque africaine de développement (Bad) un accord de financement de 62,3 millions $ pour développer le secteur agricole. Ce montant est constitué d'un prêt s’élevant à 39,5 millions de $ et de subventions d’une valeur de 22,8 millions $. Les fonds financeront l'exécution du Projet d'irrigation à petite échelle (Sivap) mis en œuvre dans 11 comtés arides et semi-arides du pays.
Ce financement servira à développer 12 projets d'irrigation couvrant une superficie de plus de 2900 hectares et 60 projets de micro-irrigation de 300 hectares de terres arables. Selon Willy Bett, le ministre de l’agriculture, le Sivap sera mis en œuvre de 2016 à 2021, soit sur une période quinquennale, et devrait à terme « bénéficier à près de 10 000 ménages dans les régions concernées ». Les revenus de ces populations connaîtront alors une augmentation et leur sécurité alimentaire sera assurée.
Le Sivap, qui bénéficiera d'un suivi technique du PAM, est le troisième projet du Kenya à recevoir un appui financier de la BAD en vue d'améliorer l'irrigation des champs, après le SHDP et le programme de lutte contre la sécheresse et pour l'autosuffisance alimentaire.
Le Fonds international de développement agricole (Fida) vient d’annoncer l’octroi d’un financement de 28,5 millions de $ au Bénin pour la réalisation de son projet d'appui au développement du maraîchage (PADMAR). L’initiative, dont le coût total est évalué à 49,2 millions de $, permettra à la nation ouest-africaine de développer le maraîchage dans sept départements situés au sud et au centre du pays.
Elle débouchera également sur la création de 3000 emplois et touchera quelque 17 000 foyers de producteurs qui pourront, entre autres, améliorer leur capacité de production et disposer de l’information sur les prix et les marchés. Luyaku Nsimpasi, chargé de programme du Fida, explique le soutien de son institution à ce projet par les potentialités offertes par le pays. «Le maraîchage peut être une très bonne opportunité pour créer de nouveaux emplois. Le marché des produits maraîchers existe au Bénin et ailleurs dans la sous-région, en particulier au Nigeria.» a-t-il affirmé.
Il faut noter que l’Etat béninois investira 4,8 millions de $ dans le financement de ce projet et les bénéficiaires y injecteront 3,9 millions de $. Un financement additionnel de 12 millions de $ est attendu pour finaliser ce projet.
Aaron Akinocho
Le Fonds international de développement agricole des Nations Unies (FIDA) vient d’octroyer un financement total de 33,8 millions de $ à la République démocratique du Congo (RDC). Cette somme ira au Projet d’appui au secteur agricole dans la Province du Nord-Kivu (PASA-NK).
Cette initiative, dont le coût total s’élève à 53 millions de $, bénéficiera à 28 400 ménages de la région. «Les activités du projet porteront sur le renforcement des capacités des agriculteurs, des organisations paysannes et des services agricoles provinciaux impliqués dans la production, la transformation et la commercialisation de quatre cultures: maïs, riz, pommes de terre et café arabica.», indique l’institution onusienne dans un communiqué.
Pour rappel, ce financement intervient un an après la visite du numéro un du FIDA, Felix Kanayo Nwanze (photo) en RDC. Le dirigeant avait alors déclaré : « Considérant la quantité de précipitations et les terres arables disponibles, le secteur agricole du pays a un potentiel considérable pour se développer et prospérer si de vrais investissements et de vrais engagements sont faits.»
Le FIDA a injecté 326,8 millions de $ dans des projets agricoles en RDC depuis 36 ans.
Aaron Akinocho
Meknès, Maroc.