Lutter contre l’insécurité alimentaire grâce à la culture de la patate douce et de la banane. C’est l’initiative portée par la fondation Bill et Melinda Gates en Tanzanie, en Ouganda et en Ethiopie.
Baptisé SeFaMaCo (Seed, Farmer, Market and Consumer), ce projet qui durera quatre ans profitera à 192 000 ménages dans cette région, soit au total à plus d’un million de personnes. Selon David Ruchiu, directeur de Farm Concern International (FCI), l’agence qui sera en charge de la mise en œuvre du SeFaMaCo, ce genre d’initiative permet de combattre le sous-développement en associant des milliers de producteurs, représentant une proportion non-négligeable d’acteurs de la chaine de valeur des filières ‘patate douce’ et ‘bananes’ dans ces trois pays.
Pour Stanley Mangwi, responsable du programme, «SeFaMaCo a pour objectif de libérer le potentiel de production de la région en matière de bananes et de patates douces.» aussi a-t-il invité les agriculteurs à explorer les opportunités offertes par les deux filières.
Aaron Akinocho
La fondation MasterCard vient de lancer un fonds de 50 millions de dollars en faveur des petits agriculteurs d’Afrique subsaharienne. Dénommée MasterCard Foundation Fonds Pour la Prospérité Rurale, l’initiative vise à accélérer l’inclusion financière de cette population qui n’a pas accès aux services financiers. Ce financement se focalisera essentiellement sur deux volets à savoir l’innovation et le développement.
Concrètement, 15 millions de dollars seront alloués au soutien de services, de produits et de procédés novateurs capable d’améliorer la condition des petits agriculteurs africains et susceptibles d’être reproduits à plus grande échelle. Les 35 millions restants seront consacrés au développement de ces concepts novateurs partout sur le continent. D’après le gouverneur de la Banque Centrale du Kenya, le professeur Njuguna Ndung’u l’importance de cette initiative s’explique par le fait qu’elle s’attaque à l’un des fondements même de la pauvreté à savoir l’exclusion financière d’une large composante sociale: les petits agriculteurs.
Donnant l’exemple de son pays, il indique que le Kenya est parvenu à faire passer la proportion des exclus de son système bancaire de 38,4% en 2006 à 25% en 2013. «L’inclusion financière est le moyen le plus sûr d’obtenir une croissance inclusive au Kenya. Nous espérons que cette initiative de The MasterCard Foundation sera capitale pour réaliser cette vision grâce à l’élargissement des services financiers à un plus large éventail de ménages en milieu rural.» a-t-il ajouté.
La fondation a, quant à elle, ouvert ce 20 janvier la période des soumissions d’idées novatrices dans 24 pays et les recevra jusqu’au 20 mars 2015.
Liste des 24 pays éligibles: Burundi, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Djibouti, RDC, Ethiopie, Gambie, Ghana, Kenya, Libéria, Madagascar, Malawi , Mali, Mozambique, Niger, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Tanzanie, Togo, Ouganda et Zambie. Le fonds sera géré par KPMG.
Aaron Akinocho
Lire aussi
La République Démocratique du Congo (RDC) bénéficiera d’un financement de 8,5 millions de dollars octroyé par le Corée du Sud. Le pays du matin calme entend ainsi appuyer le secteur agricole congolais.
Ce financement qui a été effectué dans le cadre de l’agenda de la coopération coréenne (KOICA) vient en appui au vaste programme de relance agricole lancé par Kinshasa en juillet dernier. Il traduit également le dynamisme de la KOICA qui déclare avoir investi plus d’un milliard de dollars en faveur des nations en voie de développement depuis 2010.
Présent en RD Congo depuis 2009, la KOICA focalise son action sur sept projets portant essentiellement sur l’agriculture, l’accès à l’eau potable et la santé.
Aaron Akinocho
Au Sénégal, 9500 emplois seront créés grâce au Projet de développement inclusif et durable de l’agro-business au Sénégal (PDIDAS). L’initiative qui a bénéficié d’un financement de 43 milliards de francs CFA octroyé par la Banque mondiale et le Fonds mondial pour l’environnement, s’étalera sur six ans.
D’après l’APS, le PDIDAS a pour principal objectif de booster l’exportation de produits horticoles. Pour y parvenir, il offrira aux producteurs son assistance technique et s’attachera à la construction d’infrastructures destinées à l’irrigation.
Le PDIDAS qui s’inscrit dans la dynamique du Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture au Sénégal (PRACAS), cible en priorité les femmes qui constitueront 65% du total des bénéficiaires de ce programme.
Aaron Akinocho
Le Departement du Développement International (DFID) du Royaume Uni, s’est engagé à financer l’agriculture au Rwanda à hauteur de 36 milliards de francs rwandais (42 millions €). Ce financement qui s’étendra sur 4 ans servira à financer la troisième phase du plan stratégique de transformation de l’agriculture (PSTA) initié par Kigali.
La recherche, le transfert de technologies inovantes vers les agriculteurs, l’intensification de la production animale et végétale et le renforcement du partenariat agricole public-privé, sont les principaux axes vers lesquels ce financement sera dirigé, indique Geraldine Mukeshimana (photo), ministre rwandaise de l’agriculture.
De son côté Laure Beaufils qui dirige le bureau du DFID dans le pays a indiqué, que son institution ne ménagera pas son soutien aux autorités dans l’atteinte des objectifs de ce plan de transformation de l’agriculture.
Au Rwanda, l’activité agricole contribue d’environ 33% à la croissance générale du pays indique le quotidien New Times.
Aaron Akinocho
L'Export Import Bank of India (EXIM Bank) a octroyé au Sénégal une ligne de crédit de 62,95 millions de dollars afin d'accompagner ses efforts pour atteindre l'autosuffisance rizicole. Ce financement permettra à la nation ouest-africaine d'importer du matériel agricole afin d’accélérer les efforts de mécanisation actuellement en cours dans le secteur.
Ces commandes devront être effectuées auprès de fabricants indiens, indique la banque dans un communiqué de presse publié sur son site internet.
Le Sénégal qui importe actuellement 70% de sa consommation annuelle de riz, veut atteindre son autosuffisance d'ici 2017. Un objectif qui laisse dubitatif certaines personnalités du pays telles que le colonel Guidado Sow, directeur de la réglementation et de la coopération internationale à la direction général des douanes du Sénégal, qui déclarait il y a quelques mois: «Nous avons créé toutes les conditions pour ne pas être autosuffisants en riz.»
Selon les données du département américain de l'agriculture, la production rizicole du pays sera de 289 000 tonnes pour la campagne 2014-2015. Cette performance contraindra le pays à importer environ 1,45 millions de tonnes de la céréale.
Aaron Akinocho
50 millions de dollars. C’est le montant du don du gouvernement chinois à la FAO. Ce financement, qui ira au Programme de coopération Sud-Sud de l’organisme, servira à lutter contre l’insécurité alimentaire.
«S'attaquer à la crise silencieuse de la faim et de la pauvreté est un défi majeur et une responsabilité commune. La nourriture pour tous est un droit fondamental dont dépendent tous les autres droits de l'homme. La Chine a conservé un souvenir amer de la faim et souhaite voir le monde libéré de la faim et de la pauvreté.» a déclaré le premier ministre chinois Li Keqiang.
L’Empire du milieu qui a déjà atteint le premier Objectif du Millénaire pour le Développement à savoir réduire de 50% le nombre de personnes sous-alimentées sur son territoire veut désormais mener ce combat sur la scène mondiale : «Nous voulons partager nos technologies et notre expertise, sans réserve» a martelé M. Li.
Cet engagement contribuera au renforcement du capital sympathie dont le pays dispose auprès des pays les plus pauvres, surtout ceux situés en Afrique subsaharienne, une région du monde où un individu sur cinq est sous-alimenté et où Pékin se pose au fil des années en partenaire privilégié.
Aaron Akinocho
Le Qatar a octroyé au royaume chérifien un don de 136 millions de dollars destiné au financement de deux projets agricoles. Durant la cérémonie de signature de la convention de don entre les deux parties, le ministre marocain de l’agriculture, Aziz Akhannouch (photo) a indiqué que le premier projet, d’une valeur de 61 millions de dollars, sera financé à hauteur de 48 millions par les qatari.
« Il consiste en la valorisation des ressources en eau d’irrigation mobilisées par le barrage Oued El Makhazen avec l’extension de l’irrigation sur une superficie de 2500 hectares. Ce projet contribuera au renforcement de la sécurité alimentaire et à la lutte contre la pauvreté à travers la diversification des cultures (arbres fruitiers, fourrage et culture maraîchère). A terme, l’amélioration du revenu agricole net par hectare sera de 613%, passant de 5160 à 36 800 dirhams à l’hectare» a-t-il expliqué.
Quant au second projet, sa valeur totale est de de 109 millions de dollars et la participation qatari, elle, s’élève 87,2 millions de dollars. «Il portera sur la création de réserve pastorales et l'organisation de la transhumance dans les parcours saharien et semi-saharien dans les régions de Sous Massa Draâ et Guelmim Es-Smara» a dit M. Akhannouch qui a également précisé que ce projet permettrait la création de 300 emplois directs et bénéficierait à 3000 familles.
Aaron Akinocho
Suite à une mauvaise campagne agricole 2013-2014, l’agence américaine pour le développement international (USAID) octroiera 1,9 milliards de francs cfa au Sénégal, afin d’aider les communautés en proie à l’insécurité alimentaire. « Le but de cette assistance est de répondre à des besoins alimentaires et nutritionnels aigus, et également d'améliorer la résilience des ménages les plus vulnérables au sein des communautés rurales.», a déclaré Susan Fine, la directrice de la représentation sénégalaise de l'USAID.
Détaillant le projet que ce financement servira à réaliser, Mme Fine indique que « ces ressources vont appuyer une assistance alimentaire et pécuniaire ciblée, comprenant des distributions générales de vivres et des projets du type ‘travail contre argent’ (cash-for-work) pour améliorer l'infrastructure communautaire, et les programmes de nutrition pour les familles dans les zones les plus vulnérables.»
Cette action n’est pas la seule de l'USAID en direction du monde rural sénégalais puisque l’agence a également octroyé un financement d'un million de dollars au Centre d'études et de coopération internationale (CECI). Cette somme lui permettra de collaborer avec diverses organisations dans le but d’aider les ménages exposés au risque d’insécurité alimentaire dans les départements de Matam et Podor. « Les bénéficiaires de cette assistance recevront des céréales et des semences maraîchères, des outils de jardinage, et des aliments pour le cheptel. L'assistance facilitera également la réhabilitation de puits d'eau ainsi que la prise en charge et le traitement de la malnutrition aiguë des enfants de moins de cinq ans dans les zones où le taux de malnutrition aiguë globale égale ou dépasse 15%. Une assistance en espèces sera fournie aux ménages les plus démunis à Podor au cours de la période de soudure. » a déclaré Susan Fine.
Aaron Akinocho
La ministre ivoirienne de l’économie et des finances Nialé Kaba (photo) a récemment réceptionné pour son gouvernement un don de 9600 tonnes de riz du gouvernement japonais. D’une valeur d’environ 3,4 milliards de francs Cfa, ce riz est destiné à être revendu par les autorités ivoiriennes.
D’après les termes de l’accord de don signé par les deux parties, «le gouvernement de la République de Côte d’Ivoire est tenu de déposer tous les produits de la vente sur un compte de contrepartie à partir duquel seront financés des projets de développement économique et social, identifiés conjointement par les Gouvernements japonais et ivoirien ». Ce fonds de contrepartie servira au financement des actions de la Côte d’Ivoire en faveur de son autosuffisance rizicole.
Ce don, qui est la quatrième opération du genre mené dans le pays par le Japon, s’inscrit dans la droite ligne des efforts nippons en terre éburnéenne pour accompagner l’autosuffisance rizicole du pays. En effet, ce sont 24 578 tonnes de riz blanchi qui ont déjà été offert aux Ivoiriens par les japonais entre 2008 et 2013.
Il faut noter que la Côte d’Ivoire ne produit que 50% de sa consommation de la céréale, qui est estimée à 1,5 million de tonnes.
Aaron Akinocho
Au Rwanda, la Société Financière Internationale (IFC) doublera son investissement en faveur de l’agro-business, nous apprend New Time. L’organisation de la banque mondiale, qui est dédiée au financement du secteur privé injectera 120 millions de dollars dans l’économie rwandaise pendant les quatre prochaines années afin de renforcer les capacités des PME du secteur agricole et agro-industriel.
Selon le chronogramme de l’IFC, 17 millions seront investis cette année et 30 millions en 2015, puis le reste sur les deux dernières années. Selon Iganace Bacyaha, qui dirige la représentation rwandaise de l’organisme, un accent particulier sera mis sur l’extension du marché financier du pays.
« Nous mobilisons les ressources afin de pouvoir apporter notre aide au développement économique du pays. Cependant, il faut que le pays développe son marché financier afin d’atteindre une croissance durable », a-t-il déclaré.
L’officiel a en outre indiqué que ce financement de l’IFC appuiera la seconde stratégie de développement économique et de réduction de la pauvreté (EDPRS II) que mène actuellement le pays.
Ronald Nkusi, qui est directeur des finances extérieures au ministère rwandais des finances, a exprimé sa joie quant au faible taux d’intérêt de ce financement et a déclaré qu’il permettrait de donner un coup d’accélérateur au développement du secteur privé dans le pays des mille collines. Selon lui, le manque de crédit avantageux est l’un des plus gros obstacles que connaît le secteur privé rwandais.
Aaron Akinocho
Le Japon a octroyé au Sénégal une aide de 1,9 milliard de francs CFA en faveur des agriculteurs défavorisés du pays. D’après le ministre sénégalais de l’économie et des finances Amadou Ba (photo), cette somme servira à fournir des intrants agricoles à ces producteurs.
«Le Japon, à travers la coopération, vise à soutenir les efforts du gouvernement du Sénégal pour résorber le déficit de sa production alimentaire par l’augmentation de la productivité agricole.», a indiqué Hiroshi Fukada, l’ambassadeur nippon au Sénégal, qui a rappelé que le Japon a déjà fourni plus de 39 000 tonnes d’engrais au Sénégal depuis 2004.
Pour Amadou Ba, « ce financement va permettre de franchir un pas décisif dans la relance et la valorisation de l’économie rurale, en vue de réduire le déficit commercial lié aux importations alimentaires et d’atteindre l’autosuffisance à court et moyen termes.»
Un avis partagé par Hiroshi Fukada, qui a cependant tenu à préciser qu’ « il s’avère capital pour le Sénégal d’œuvrer à l’essor du développement de son secteur agricole, en vue d’assurer au pays une sécurité alimentaire autonome libérée de toute dépendance de l’aide étrangère.»
Aaron Akinocho
A Bruxelles, le Sénégal s’attire les félicitations de la Commission européenne à l’agriculture par sa volonté de « s'appuyer sur l'agriculture, et en particulier sur l'agriculture familiale, pour développer son économie ».
D’après Dacian Cioloş qui dirige cette commission, « ce secteur, qui représente 70% des emplois et seulement 7.1% du PIB sénégalais, est un réservoir considérable de croissance et de développement économique.»
Aussi, le commissaire a-t-il annoncé que l’union mobiliserait 347 millions d'euros en faveur de l’agriculture familiale dans le pays via le 11ème Fonds Européen pour le Développement (FED). Dacian Cioloş a aussi insisté sur « la disponibilité de l'Union européenne à partager son expertise dans le domaine agricole en vue soutenir une agriculture familiale durable et d'encourager des investissements responsables.»
Au cours d’une rencontre avec le président sénégalais Macky Sall, le commissaire a indiqué que « cet engagement correspond à la volonté de l'Union européenne de soutenir le développement de l'agriculture africaine et de mettre en cohérence politiques de développement, commerciale et agricole.»
La FAO a inauguré hier un nouveau bureau de liaison pour les coopératives et les organisations de producteurs, organismes avec lesquels l’organisation internationale entend « raviver » sa collaboration. « Un petit agriculteur isolé à moins d’opportunités. En s’unissant à d’autres, il dispose de meilleures conditions de négociation des prix et d’un meilleur accès aux biens de production et aux services –information, communication, intrants, débouchés, ressources naturelles- depuis l’échelon local au niveau international », a souligné le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva à la cérémonie d’ouverture.
La FAO dispose ainsi d’un outil lui permettant de travailler en partenariat avec les organisations de producteurs et les coopératives afin d’encourager les gouvernements à mettre en place des politiques favorables, des cadres juridiques, des leviers économiques et des processus participatifs efficaces afin que ces coopératives deviennent des entreprises solides, équitables et efficaces, note le communiqué de la FAO.
Elles le sont déjà dans nombre de pays. Au Brésil, les coopératives représentent 37,2% du PIB agricole et 5,4% du PIB total, générant 3,6 milliards $ de recettes d’exportation. A Maurice, les coopératives assurent plus de 60% de la production vivrière et au Kenya, les coopératives d’épargne et de crédit ont des actifs s’élevant à 2,7 milliards $, soit 31% de l’épargne brute nationale. En Egypte, 4 millions d’agriculteurs sont membres de coopératives.
2012 sera, pour l’ONU, l’Année internationale des coopératives.
Bruxelles, Belgique - Paying More for a Sustainable Cocoa.