Israël, l’Italie et le Sénégal lanceront dès janvier prochain un projet d’exploitation de 70 sites agricoles localisés dans les régions de Diourbel, Fatick et Thiès. A terme, l’initiative devrait occuper quelques quatre milles fermiers sénégalais, selon Paul Hirshson, représentant de l’Etat d’Israël au Sénégal.
«Le travail va commencer le 1er janvier. Nous avons cinq mois pour finaliser le choix des sociétés qui vont intervenir sur les 70 sites» a-t-il déclaré sans donner plus de détails sur l’échéancier du projet. Le même silence persiste en ce qui concerne le montant de l’investissement qui sera consenti dans le cadre de cette initiative même si on sait qu’il s’élèvera à «plusieurs millions de dollars».
Il faut noter qu’Israël renforce sa présence dans l’agriculture ouest-africaine, notamment dans des pays comme la Côte d’Ivoire, grâce à des initiatives publiques ou à l’action de compagnies comme Dekel Oil (filiale de Rina Group) ou LR Group.
Aaron Akinocho
L’Angola et le fond international de développement de l’agriculture (FIDA) ont signé un accord de financement de la pêche artisanale à hauteur de 12,1 millions de dollars. Cette somme bénéficiera directement à plus de 10 000 pêcheurs angolais ainsi qu’à 5000 petites entreprises rurales liées à ce secteur d’activité.
Le projet sera installé dans les provinces angolaises de Bengo, Cuanza Norte, Luanda et de Malange. Il sera financé à hauteur de 11,1 million de dollars par le FIDA tandis que le gouvernement apportera pour sa part pour un million de dollars.
L’Angola est l’un des partenaires les plus dynamiques du FIDA à ce jour puisque l’organisation y a injecté depuis 1991 environ 47,2 millions de dollars à travers cinq programmes et projets. Cet engagement a généré un investissement de 101,6 millions de dollars qui a bénéficié à plus de 201 600 familles, selon l’institution onusienne.
Aaron Akinocho
La compagnie indienne Kirloskar Brothers Ltd s’engage en faveur du développement agricole en Guinée Bissau. En effet, le groupe a signé un accord de financement de 10 millions de dollars avec le gouvernement bissau-guinéen afin d’accompagner la riziculture, l’horticulture et l’élevage dans ce pays.
Selon les modalités de l’accord, l’apport financier de la KBL servira à soutenir les efforts des dirigeants du pays en matière d’autosuffisance rizicole.
En ce qui concerne l’élevage, la compagnie appuiera la Guinée Bissau dans l’accès du bétail aux ressources hydriques grâce à son expertise dans ce secteur.
KBL est l’un des principaux conglomérats indiens qui se sont illustrés dans la production de pompes hydrauliques. Le groupe qui exporte ses produits dans 70 pays à travers le monde s’est engagé à injecter 30 millions de $ complémentaires en Guinée Bissau si l’expérience en cours s’avère concluante, rapporte Macauhub.
Aaron Akinocho
Le Niger vient de bénéficier d’un financement de 62 millions $ du Fonds international de développement agricole des Nations Unies (FIDA). Cette somme se répartit en un prêt de 24,25 millions de $, un don d’un montant équivalent et un autre de 13 millions de $. Elle servira, à travers le Programme de développement de l'agriculture familiale (ProDAF) auquel elle est destinée, à améliorer la sécurité alimentaire des régions de Maradi, Tahoua et Zinder et à aider les petits producteurs à accroître leur résilience face aux changements climatiques.
Dans un communiqué, l’institution onusienne indique que ce financement s’inscrit dans le cadre d’un programme plus large d’un montant de 207 millions de $, cofinancé par le FIDA, le gouvernement nigérien, le fonds de l’OPEP et la coopération italienne.
Justifiant la pertinence de ce financement, Vincenzo Galastro, chargée de programme pays pour le Niger au FIDA déclare : «Au Niger, l'agriculture familiale demeure la principale source de la production agricole. Elle est primordiale, non seulement pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle nationale, mais aussi comme une source de revenus pour la plupart de la population nigérienne. Mais elle est encore vulnérable aux effets du changement climatique. Si nous voulons soutenir et améliorer la performance et le développement de l'agriculture familiale au Niger aussi bien que dans tout le Sahel, nous devons prendre des mesures pour adapter le système de production du pays au changement climatique, en profitant des opportunités croissantes offertes par les marchés locaux, nationaux et régionaux.»
Ce financement accordé au ProDAF devrait profiter à 290 000 familles nigériennes. Il témoigne de la vitalité des relations entretenues par le Niger et le FIDA qui a investi plus de 515,5 millions de $ dans 12 projets dans ce pays depuis 1980.
Aaron Akinocho
L’Union européenne et la FAO viennent de lancer un nouveau partenariat pour améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle ainsi que l’agriculture durable et la résilience agricole dans 35 pays à travers le monde. Selon les dirigeants de ces deux organismes, ce partenariat se manifestera par la mise en œuvre de deux programmes destinés à durer cinq ans et d’une valeur combinée de 73,5 millions d’euros.
Le premier de ces programme est le Food and Nutrition Security Impact, Resilience, Sustainability and Transformation ou plus simplement FIRST. Ce programme vise l’amélioration des capacités des gouvernements et des administrations régionales à atteindre la sécurité alimentaire par la mise en œuvre efficace de politiques agricoles durables.
Baptisé INFORMED pour Information for Nutrition Food Security and Resilience for Decision Making, la seconde initiative vise quant à elle à renforcer la capacité de résilience des Etats face aux crises alimentaires grâce, entre autres, à la mise en place d’un système d’informations stratégiques destiné aux dirigeants.
Selon la FAO, l’éradication de l’insécurité alimentaire de la surface de la planète d’ici 2023 nécessiterait un investissement annuel de 267 milliards de dollars dans les zones rurales et urbaines ainsi que dans la protection sociale.
Liste des pays africains bénéficiaire des deux programmes
Programme FIRST : Benin, Burkina Faso, Tchad, Cote d'Ivoire, Djibouti, Kenya, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Niger, Rwanda, Swaziland, Ouganda, Tanzanie Zambie et Zimbabwe.
Programme INFORMED: Burkina Faso, République Centrafricaine, Djibouti, République Démocratique du Congo, Ethiopie, Gambie, Kenya, Mauritanie, Soudan, Swaziland et Zimbabwe.
Aaron Akinocho
La Banque africaine de développement (BAD) vient d’octroyer un prêt de 50 millions d’euros à l’agriculture égyptienne. Cette somme servira à la mise en œuvre du programme national de drainage (NDP) du pays.
L’initiative vise à augmenter la production agricole du pays et les revenus qu’elle génère grâce au développement de son système d’irrigation et à la réduction du gaspillage d’eau. Selon les autorités égyptiennes, ce programme permettra de faire passer la croissance de la productivité de 15% à 21% pour certaines cultures sélectionnées. Les producteurs eux, pourront percevoir un revenu supplémentaire de 40% par hectare.
Concrètement, 125 000 hectares de terres seront drainées dans les régions de l’est et de l’ouest du delta, du moyen delta, de la moyenne et de la haute Egypte.
L’agriculture égyptienne qui fait des efforts notables pour se développer a récemment exprimé ses craintes vis-à-vis du projet du barrage de Grand Renaissance initié par l’Ethiopie sur sa portion du Nil.
Aaron Akinocho
L’Italie vient d’apporter son appui au développement de l’agriculture sénégalaise. Rome a en effet alloué 18 millions d’euros, soit près de 12 milliards de francs Cfa à Dakar dans le cadre du nouveau programme agricole liant les deux pays.
Baptisé programme agricole Italie-Sénégal (Pais) l’initiative cible actuellement les zones de Dakar, Kaolack, Sédhiou, Thiès, Diourbel et Fatick. Elle bénéficiera à terme de 45 millions d’euros, dont 30 millions seront alloués sous forme de prêts tandis que les 15 millions restants seront essentiellement des dons.
Si Amadou Ba (photo), Ministre sénégalais de l’économie, des finances et du plan a tenu à souligner la disponibilité de l’Italie à accompagner le Sénégal en dépit des contraintes liées au contexte financier international, il a également relevé que le suivi et l’évaluation des projets étaient les maillons faibles de la coopération entre les deux pays. «J’ose espérer qu’une nouvelle page s’est ouverte dans le cadre de notre coopération. Nul doute qu’il y aura désormais une plus grande efficacité et une meilleure visibilité dans la conduite des opérations entre nos deux pays » a-t-il déclaré.
Sur la période allant de 2010 à 2016, la coopération entre l’Italie et le Sénégal aura enregistré un budget de 115 millions d’euros.
Aaron Akinocho
Les agriculteurs des régions du sud de la Guinée-Bissau bénéficieront d’un programme d’une durée de 6 ans financé en partie par le Fonds international de développement agricole (FIDA). Baptisé Projet d’appui au développement économique des régions du Sud (PADES), il touchera 31 000 producteurs basés dans les zones de Tombali, Quinara et Bolama-Bijagos.
Il permettra à terme la création de 3200 emplois et la réhabilitation de 44,5 km de pistes rurales estime le FIDA dans un communiqué. «Le PADES va améliorer la production agricole et animale afin de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Guinée-Bissau, qui est le deuxième importateur net de produits alimentaires par habitant dans la zone franc CFA après le Sénégal», a affirmé la chargée de programme pays pour la Guinée-Bissau au FIDA.
Selon Aïssa Touré, «les petits exploitants agricoles bénéficiaires du projet produiront 79 000 tonnes de riz paddy, 1800 tonnes de produits maraîchers ainsi que 85 000 têtes de bétail, principalement la volaille sur la durée du projet.»
D’un montant évalué à 18,99 millions de dollars, il est essentiellement financé par le FIDA qui vient d’y injecter 9,7 millions de dollars (dont la moitié sous forme de prêt et l’autre moitié sous forme de don). L’institution apportera 5 millions de dollars supplémentaires au projet dans les années à venir, tandis que le gouvernement du pays contribuera à hauteur de 2,3 millions de dollars et que les bénéficiaires y injecteront 1,7 millions de dollars.
En Guinée-Bissau, le FIDA a injecté 27,1 millions de dollars dans trois programmes et touché directement 224 450 personnes depuis son arrivée dans le pays en 1983.
Aaron Akinocho
La Chine vient de s’associer à la FAO afin de faire bénéficier les pays en développement de son expertise agricole. Par le biais d’une contribution de 45 millions d’euros au Fonds fiduciaire de coopération Sud-Sud, Pékin appuiera la mise en œuvre de systèmes alimentaires durables et de chaînes de valeurs agricoles inclusives dans ces pays.
D’une durée de cinq ans, l’initiative permettra également l’envoi d’experts chinois dans des pays d’Asie, d’Amérique latine, du pacifique et d’Afrique.
Saluant l’expertise chinoise dans un domaine où le pays a obtenu des résultats probants, José Graziano Da Silva a insisté sur la nécessité de multiplier de telles initiatives. «Il est désormais clair que si nous avons le pouvoir d'éliminer la faim de notre vivant, nous ne pourrons le faire qu'en unissant nos efforts. Les pays du Sud qui se donnent les moyens les uns les autres en échangeant connaissances et outils en est un élément fondamental» a-t-il déclaré.
Le Vice-premier ministre chinois Wang Yang (photo) a, quant à lui, réaffirmé la volonté de son pays à collaborer à lutter aux côtés de la FAO afin de réduire la faim dans le monde. La Chine a jusque-là envoyé 1023 experts dans 25 pays dans le cadre de l’initiative Coopération Sud-Sud de la FAO.
Aaron Akinocho
Les entreprises agricoles d’Afrique subsaharienne disposent désormais d’une nouvelle facilité de financement. Lancée par l’agence allemande KfW, AgDevCo et Root Capital, qui assurera la gestion du projet, l’initiative baptisée Lending for African Farming Company (LAFCo) dispose d’un fonds de 15 millions de dollars.
Elle servira à financer les besoins en fonds de roulements des entreprises via des lignes de crédits et autres mécanismes de prêts pour des montants pouvant atteindre 4 millions de dollars. La facilité entend ainsi contribuer à l’accroissement de la productivité des petits agriculteurs et à l’amélioration de leur accès aux marchés. Expliquant la pertinence du lancement de cet outil, Chris Isaac, directeur des investissements à AgDevCo a déclaré : « Le potentiel du secteur agricole de l'Afrique a suscité un vif intérêt auprès des investisseurs en capitaux propres, mais les besoins en financement des entreprises au jour le jour sont souvent négligés». Et de poursuivre en indiquant que l’accès au capital offert aux entrepreneurs africains par La LAFCo se traduira en des revenus plus élevés, de nouveaux emplois et le renforcement de la sécurité alimentaire.
Si l’initiative est destinée à l’Afrique subsaharienne dans son ensemble, ses responsables indiquent cependant que les entreprises provenant de la Zambie, du Malawi, du Ghana, du Kenya, du Sénégal, de la Tanzanie et de l'Ouganda seront considérées comme prioritaires.
Aaron Akinocho
L’Agence américain pour le développement international (USAID) et le gouvernement mozambicain ont signé quatre protocoles d’entente portant sur un financement d’une valeur de 30 millions de dollars en faveur du secteur agricole. Ces accords qui s’étendront sur trois ans permettront d’augmenter les rendements de 50 000 petits producteurs des provinces du Zambèze, de Manica, de Tete et de Nampula.
Selon Luisa Meque, la vice-ministre de l’agriculture du pays, cette initiative qui s’inscrit dans le cadre du projet Feed The Future porté par le président américain Barack Obama, s’insère parfaitement dans les plans du gouvernement mozambicain pour lutter contre la faim.
D’après l’ambassadeur américain Douglas Griffiths, le financement qui accordera un intérêt particulier au genre, permettra aux producteurs d’accéder entre autres à des semences certifiées, des engrais, des équipements agricoles (loués), des entrepôts et à la technologie mobile.
Aaron Akinocho
La Banque mondiale a annoncé, le 26 mai, que son conseil d’administration a approuvé un financement de 248 millions de dollars destinés à renforcer la productivité, la pérennité et la résilience des moyens de subsistance des populations pastorales dans six pays du Sahel.
Ce financement de l’Association internationale de développement (IDA), le fonds du groupe de la Banque mondiale dédié aux pays les plus pauvres, se décline comme suit : crédits de 30 millions de dollars pour le Burkina Faso et le Sénégal et de 45 millions de dollars pour le Niger et le Mali ; et dons de 45 millions de dollars pour la Mauritanie et le Tchad, et de 8 millions de dollars pour le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS).
L’enveloppe de 248 millions de dollars contribuera à améliorer l’accès à des services essentiels, comme les soins vétérinaires, l’eau, les prévisions météorologiques, les pratiques de gestion du bétail et des pâturages, la nutrition animale, les informations sur les marchés et des services de conseil adaptés à des communautés nomades, dans l’objectif de stimuler leur productivité. Elle va aussi promouvoir la coopération nationale et régionale, notamment en matière de contrôle des maladies, de gestion des ressources naturelles, de déplacements transfrontaliers des troupeaux et de facilitation des échanges. Enfin, il renforcera la résilience face au changement climatique, aux épizooties, aux aléas économiques, aux conflits et à l’insécurité.
«Les investissements envisagés ciblent des zones qui ont été historiquement mal dotées et où vivent un grand nombre de ménages exposés aux sécheresses et piégés dans la pauvreté, faute de posséder suffisamment de biens. Ces fonds devraient promouvoir une prospérité partagée en permettant aux familles de traverser les prochains chocs avec moins de pertes et d’investir dans le développement de leur capital humain», souligne Christian Berger, chef d’équipe du projet à la Banque mondiale.
En Afrique subsaharienne, les activités pastorales constituent la principale source de revenu de quelque 50 millions d’habitants. Au Sahel, les terres arides et semi-arides occupent 75 % du territoire et font vivre près de 20 millions de pasteurs.
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19/06/2012 - L’Europe lance un partenariat pour la résilience au Sahel
Bruxelles vient d’annoncer une aide alimentaire d’un montant de 34 millions d’euros à destination de six pays africains à savoir: le Tchad, le Niger, le Mali, le Sénégal, la Mauritanie et la Gambie. D’après l’Union européenne (UE), cet appui, qui provient de la réserve du 11ème fonds européen de développement (FED), contribuera à pallier la pénurie d’aliments qu’enregistrera le Sahel durant la période de soudure menant à la prochaine récolte.
«Des millions de personnes au Sahel sont exposées au risque de famine et il est essentiel que nous maintenions notre aide pour répondre à leurs besoins immédiats.» adéclaré Christos Stylianides, commissaire européen pour l’aide humanitaire et la gestion des crises.
Ce sont, en tout, plus de 20 millions de personnes, soit un individu sur sept dans la région, qui n’accèdent pas à une alimentation saine, nutritive et à prix abordable. 4,3 millions de personnes sont dans le besoin d’une aide d’urgence tandis que 5,8 millions d’enfants connaissent les affres d’une malnutrition aigüe. Il faut souligner que l’insécurité alimentaire qui prévaut actuellement dans la région a été aggravée par la sécheresse qui y a sévit et les conflits recensés au Nord du Mali et du Nigéria.
En 2015, l’Union européenne a déjà octroyé 185 millions d’euros d’aide alimentaire au Sahel.
Aaron Akinocho
Au Nigéria, les filières riz et manioc bénéficieront d’un financement de 1,5 milliard de nairas octroyé par le Fonds international de développement agricole (FIDA). Cette somme ira en direction de petits producteurs des régions d’Anambra, Niger, Ogun, Taraba, Benue et Ebonyi dans le cadre d’un programme de l’institution.
Le financement vise à permettre à ces agriculteurs d’augmenter leurs rendements via l’accès aux intrants et aux semences améliorées. Les petits producteurs pourront également bénéficier de formations afin d’améliorer leurs pratiques agricoles.
Ce soutien de FIDA intervient alors que le pays met actuellement en œuvre un ambitieux programme destiné à assurer son autosuffisance rizicole. Le Nigéria est l’un des plus grands importateurs de la céréale sur la planète.
Aaron Akinocho
Lomé, Togo - Organisé par la BIDC.