(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, l’augmentation des taxes sur les boissons alcoolisées ne passe pas dans le rang des industriels. Alors que certains pointent du doigt la menace sur la durabilité de leurs activités, d’autres s’interrogent surtout sur sa pertinence.
En Afrique du Sud, Distell, le premier producteur de vins du pays a accueilli fraîchement, l’augmentation de 8 % des droits d’accise sur l’alcool, décidée par l’exécutif pour l’année fiscale 2021/2022. Alors que le gouvernement avance que la mesure permettra de limiter la consommation excessive de boissons alcoolisées, le fabricant estime plutôt qu’il s’agit d’une fausse bonne idée.
En effet, d’après Richard Rushton, son directeur général, les charges fiscales en hausse se traduiront par un renchérissement des tarifs de vente aux consommateurs, ce qui stimulera davantage le recours des clients aux produits à bas prix de contrebande qui échappent à tout prélèvement.
Déjà sujet de préoccupation de l’industrie légale bien avant l’avènement du coronavirus, le commerce illégal aurait connu une croissance de 15 % durant les différentes prohibitions imposées depuis l’année dernière.
Si à l’image des autres industriels, l’entreprise craint d’être fragilisée par cette nouvelle hausse des taxes, elle estime vouloir mieux contribuer à l’effort de sensibilisation sur les dangers de la consommation excessive d’alcool. « Nous allons renouveler notre engagement avec le gouvernement. Peut-être que nous n’avons pas fait assez d’éducation sur le sujet », reconnaît M. Rushton.
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— Arrive Alive (@_ArriveAlive) February 26, 2021
Il faut savoir qu’en dépit des différentes restrictions sur ses ventes qui lui ont fait perdre l’équivalent de 45 jours de travail entre juin et décembre 2020, l’entreprise s’en est bien sortie grâce au pari gagnant de la diversification géographique de ses activités.
Sur son premier semestre 2021 achevé le 31 décembre dernier, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires en hausse d’environ 4 % à 15,4 milliards de rands (1 milliard $) et enregistré une croissance de ses activités africaines de 19,9 % (hors Botswana, Lesotho, Namibie et Eswatini).
Espoir Olodo
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