(Agence Ecofin) - Sur le plan mondial, l’agriculture emploie plus de 800 millions de personnes. Alors que les besoins alimentaires devraient exploser d’ici le milieu de ce siècle, les petits exploitants feront partie des catégories de producteurs les plus sollicitées.
Dans le monde, les petits producteurs génèrent environ 35 % de la récolte agricole totale sur 12 % de la superficie cultivable. C’est ce qu’indique l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) dans une nouvelle étude baptisée « Which farms feed the world and has farmland become more concentrated? » publiée dans la revue World Development.
D’après l’institution, la contribution des petites exploitations (moins de 2 hectares) à l’approvisionnement alimentaire varie énormément entre pays dans le monde. Elle passe notamment de 80 % en Chine à un chiffre moyen de 47 % en Inde et descend à 5 % au Nigeria voire à 1 % au Brésil.
Alors que généralement, petites exploitations et exploitations familiales sont assimilées dans les discours, les auteurs du rapport soulignent que cette idée reçue n’est pas exacte. En effet, si la majorité des exploitations familiales sont petites, elles occupent 70 à 80 % des terres cultivées et produisent 80 % du volume alimentaire mondial en termes de valeur, soit largement plus que les petites exploitations.
« Nous devons impérativement éviter d’employer les termes exploitation familiale et petite exploitation de manière interchangeable, car si la majorité des exploitations familiales sont de petite taille, certaines sont grandes, voire très grandes », indique Marco Sánchez, directeur adjoint de la Division économie agroalimentaire à la FAO et coauteur de l’article.
Plus globalement, la FAO indique que la taille des exploitations agricoles varie selon le niveau de revenu moyen du pays et n’est pas forcément liée à des types de culture.
« 99 % des exploitations agricoles des pays à revenu élevé dépassent les cinq hectares alors que les exploitations de cette taille ne sont que 28 % dans les pays à faible revenu. Par exemple en Mongolie, les exploitations qui ne sont pas détenues par des foyers, mais organisées en entreprise ou appartenant à des organismes, assurent 90 % de la production de blé. En Tanzanie, on ne recense qu’une poignée de grandes exploitations agricoles, qui n’occupent que 7 % des terres agricoles, mais produisent 80 % du blé du pays et 63 % de son thé », explique le rapport.
Espoir Olodo
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