(Agence Ecofin) - En Afrique du Sud, le secteur des agrumes pourrait tirer profit du Brexit. L’industrie qui jusqu’ici a été confrontée à la rigueur des normes européennes pour ses expéditions vers le Royaume-Uni devrait notamment bénéficier d’un allégement des mesures phytosanitaires.
En Afrique du Sud, le Brexit ouvre une nouvelle ère pour l’industrie agrumicole. En effet, avec son retrait de l’Union européenne, le Royaume-Uni s’affranchira progressivement des nombreuses réglementations du bloc concernant les importations de produits agricoles, dont les agrumes.
Pour cette catégorie de fruits, l’une des normes qui devraient être abandonnées concerne la maladie des taches noires des agrumes, véritable chemin de croix pour le secteur sud-africain qui a dépensé près de 100 millions $ ces dernières années pour s’y conformer.
Grâce à un réalignement des normes britanniques sur celles de l’OMC, les cargaisons sud-africaines ne seront plus soumises aux multiples tests d’inspection sanitaire aux points d’entrée du Royaume, ce qui réduira les frais d’expédition des exportateurs.
Par ailleurs, l’Afrique du Sud pourra exporter sans limites ses volumes d’agrumes grâce à l’accord conclu entre le Royaume-Uni et l’Union douanière d’Afrique australe (SACU) en octobre 2019 sous réserve d’un respect des règles antidumping et des tarifs saisonniers.
Cette possibilité laisse présager une augmentation des expéditions d’agrumes vers cette destination stratégique pour l’industrie dans les prochaines années.
Le Royaume-Uni a représenté en 2019 le second importateur européen d’oranges, de citrons et de pamplemousses provenant d’Afrique du Sud ainsi que la première destination pour les mandarines. En Afrique du Sud, une superficie d’environ 86 000 hectares est consacrée à la culture des agrumes dont près de 40 % se trouvent dans la province du Limpopo.
Espoir Olodo
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