Le Nigeria sollicite le Maroc et Israël pour former des jeunes aux techniques agricoles modernes

(Agence Ecofin) - Dans le cadre de sa politique visant à attirer les jeunes vers le secteur agropastoral, l’exécutif nigérian veut les initier aux pratiques modernes telles que l’agriculture sous serre. Le Maroc et Israël ont été choisis pour former ces jeunes qui seront à leur tour des formateurs dans leur localité.

200 jeunes agriculteurs issus des 37 Etats du Nigeria vont rejoindre le Maroc et Israël pour suivre un programme de renforcement des capacités sur la production végétale et animale. Ils ont été sélectionnés dans le cadre d’un programme de l’Autorité nationale de développement des terres agricoles (NALDA). Son secrétaire exécutif, Paul Ikonne, a présidé la semaine dernière, une cérémonie de remise de documents de voyage aux bénéficiaires qui sont répartis en deux cohortes. 

Un premier groupe de 100 personnes se rendra en Israël pour suivre une formation sur la gestion des serres et les techniques modernes de production agricole. Le second groupe du même nombre ira au Maroc pour suivre une formation sur l’élevage et la transformation de la viande.

Pour M. Ikonne, l’expertise d'Israël et du Maroc dans ces deux domaines ne fait aucun doute. « Nous les envoyons dans des pays à forte expertise dans ce que nous faisons, à savoir : Israël et le Maroc, et ce, afin d’améliorer leurs connaissances et de les exposer aux pratiques modernes en matière de production végétale et d’élevage », a-t-il expliqué.

Les programmes de formation intensifs se dérouleront pendant une semaine. Les bénéficiaires seront formés en tant que formateurs pour venir à leur tour partager l’expertise dans le pays.

L’enjeu est de rendre l'agriculture plus attrayante pour les jeunes en les exposant aux pratiques modernes. Ce, en conformité avec la politique gouvernementale qui veut attirer plus de jeunes vers les métiers de la terre.

Les autorités nigérianes espèrent que cette opération augmente sur le moyen terme la production agricole, afin de répondre à la demande de la consommation locale, et éventuellement à l’exportation.

Vanessa Ngono Atangana