L’investisseur français SIDI cloture à 24 millions $ son nouveau fonds dédié aux structures agricoles en Afrique

(Agence Ecofin) - Après le premier fonds Fefisol, clôturé en juillet 2021, SIDI structure un nouveau fonds européen, Fefisol II, qui investira dans 110 institutions de microfinance et coopératives agricoles, dans 28 pays africains.

La firme d’investissement française Solidarité internationale pour le développement et l’investissement (SIDI) a récemment annoncé le premier closing à 22 millions d’euros (environ 23,4 millions $) de son nouveau fonds européen, Fefisol II. Géré par la société belge de gestion d’actifs, Inpulse, ce nouveau véhicule est dédié au financement de microfinances rurales et petites exploitations agricoles familiales africaines.

Le fonds investira dans 110 institutions de microfinance et coopératives agricoles, dans 28 pays africains. « Fefisol II est conçu pour permettre de répondre aux enjeux cruciaux du financement des populations vulnérables en milieu rural en Afrique et plus particulièrement du financement du secteur agricole », a indiqué SIDI dans une note officielle.

Avant de structurer ce nouveau véhicule, la structure avait lancé un premier fonds Fefisol, clôturé en juillet 2021. Celui-ci avait levé 86,5 millions d’euros de financement, et 93 % de ce montant a été investi en Afrique subsaharienne. Au total, 92 clients ont été financés par ce véhicule dans 25 pays, et 139 projets d’accompagnement technique ont été menés auprès de 51 clients.

Outre SIDI et la coopérative belge Alterfin qui ont apporté respectivement 4,8 et 2 millions d’euros à Fefisol II, 7 autres institutions sont entrées dans son capital parmi lesquelles, la BEI (Banque européenne d’investissement) et Proparco qui ont investi chacun 5 millions d’euros, ou encore la société belge d’investissement pour les pays en développement, BIO, et la banque alternative suisse Bas.

Fefisol II proposera des produits financiers diversifiés dans 12 à 15 monnaies locales, afin de réduire les risques de change. Son soutien financier sera accompagné d’une assistance technique, au profit des structures bénéficiaires.

Actuellement en Afrique, moins de 5 % des prêts décaissés par des institutions financières classiques sont destinés au secteur agricole, et moins de 10 % des agriculteurs ont accès au crédit. Pourtant, le secteur agricole représente 23 % du PIB du continent et 55 % des emplois.

Près de 60 % de la population subsaharienne vit en zone rurale, et l’agriculture familiale joue un rôle majeur en termes de production de valeur et d’emploi, au sein du secteur agricole africain.

Chamberline MOKO