(Agence Ecofin) - Port-Louis a répondu à la question de savoir qui paiera pour les dommages infligés à la vie marine et à ceux qui en dépendent pour leur subsistance, en réclamant près de 34 millions de dollars au Japon. L’ambassade du Japon sur l’île a promis de faire rapidement tout son possible.
Mardi, le gouvernement mauricien a réclamé au Japon le versement de 34 millions de dollars, afin de soutenir les pêcheurs locaux, dont les moyens de subsistance ont été affectés par la marée noire provoquée il y a quelques semaines par le vraquier japonais MV Wakashio.
Outre les zones de pêche, la fuite de plus de 1 000 tonnes de carburant a affecté les forêts de mangroves et des espèces menacées, ce qui a contraint l’île à déclarer un état d’urgence environnementale.
Dans un document officiel, l’Ile Maurice a estimé à plus de 30 millions de dollars le coût de la construction de 100 bateaux de pêche, tandis que plus de 240 000 dollars seraient utilisés pour former 475 pêcheurs et 60 capitaines. Plus de 3 millions de dollars ont aussi été demandés pour la rénovation de l’Albion Fisheries Research Center, qui a été construit dans les années 1980 avec l’aide du Japon.
Un haut fonctionnaire de l’ambassade du Japon sur l’île a indiqué à Deutsch Welle que la représentation a accusé réception de la réclamation de Port-Louis et a déclaré que Tokyo « s’efforce de faire rapidement tout ce qu’il peut ».
Durant le week-end écoulé, près de 75 000 personnes ont manifesté contre l’inaction du Premier ministre Pravind Jugnauth face à la crise.
Olivier de Souza
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